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Annou voyé kreyòl douvan douvan

Akoustik

           Kréyol

                            Project

Centre des Arts & de la culture
Akoustik

Chris Combette sera accompagné par Ti-Georges Mac (Percussions – Chœurs) et
Emeline Michel par Makarios Cesaire (guitare).

AKOUSTIK KREYOL PROJECT 2006
LE MARDI 4 AVRIL 2006 À 20H

Dominique Coco

Dominique Coco. © matinikphoto.com

Après le très grand succès de la première édition qui a marqué les esprits, le Centre des Arts et de la Culture de Pointe à Pitre présentera un second Akoustik Kreyol Project au public guadeloupéen, le 4 avril 2006. Les artistes invités présenteront tour à tour des prestations originales, et souvent inédites, avant de se réunir pour le final. Le concept novateur de l’AKP repose sur une démarche artistique et culturelle résolument caribéenne tout en poursuivant un double objectif : privilégier la musique acoustique et mettre en valeur des textes en créole.

Les artistes participant à cette édition 2006 de l’AKP sont: Patrick Saint Eloi (Guadeloupe), Mino Cinélu (Martinique), Chris Combette (Guyane), Emeline Michel (Haiti) ainsi que K’Koustik (Guadeloupe) retenu comme «groupe découverte», comme le fut le groupe Soft - révélé à cette occasion au grand public- en 2005.

Cette forte rencontre sera marquée, comme l’an passé, par la présence du début à la fin du concert d‘un «basic band» cette fois composé essentiellement de musiciens guadeloupéens que nous avons choisis parmi les tout meilleurs., Ils contribueront à communiquer la chaleur et le feeling d’une musique caribéenne Interprétée par ses artistes les plus talentueux.

Nous souhaitons à nouveau faire chavirer le Centre des Arts et vous présenter un concert magique!

Akoustik

Le BASIC BAND est composé de :

Dominique BEROSE (piano)
Frédérick CARACAS (basse)
Luther FRANCOIS (sax)
Klod KIAVUE (percussions)
Sonny TROUPE(drums)
Nathalie JEANLYS (choeurs)
PINNEL-FERRÉOL (choeurs)

Le concept Akoustik Kreyol Project 2006 sera présenté le 4 avril à 20h, salle Toussaint Louverture du Centre des Arts et le 5 avril à l’Atrium en Martinique, en partenariat avec le CMAC/Scene nationale et Metisse Evenements. Les répétitions auront lieu les 2 et 3 avril au Centre des Arts.

Dominik Coco

Le spectacle sera présenté par Dominik Coco.

Centre des Arts & de la culture

Biographie de Patrick Saint-Eloi (Guadeloupe)

Saint-Eloi

Né à Pointe-à-Pitre, Patrick Saint-Eloi n’est autre que le chanteur de charme du groupe Kassav’ dont la renommée internationale n’est plus à faire. Dès son plus jeune âge, Patrick ressent l’appel irrésistible de la musique et évolue au sein de divers groupes en Guadeloupe. A 17 ans, il quitte son île natale pour Paris afin d’atteindre le but qu’il s’est fixé: vivre de la musique. Multi-instrumentiste (guitare, batterie, percussions), il commence à s’intéresser au chant.

Dès 1982, Patrick se lance dans une carrière solo et enregistre son premier album, Mizik cé lanmou, qui connaîtra un succès retentissant auprès du public antillais. Les albums qui suivront ne feront qu’accroître et légitimer le style Saint-Eloi:1984 «Zouké» en 1984, «Bizouk» en 1992, Zoukamine en 1994, Lovtans en 1998, … Les scores enregistrés à chaque sortie d’album (de 50 à 85'000 exemplaires) sont là pour témoigner de la notoriété dont l’attachement du public à sa personne. En marge du travail avec Kassav’ et des enregistrements solos, Patrick Saint-Eloi compose des titres pour de nombreux artistes : Edith Lefel, Ralph Thamar, Jocelyne Béroard, Tanya Saint-Val…

Il dit être influencé par la musique traditionnelle de son pays (le gwo ka) mais aussi par la musique brésilienne. Des compositeurs, tels que Djavan, Gilberto Gil ont ses faveurs; il fond sous le charme des chansons de Cesaria Evora, avec laquelle il chantera «Sodade» en duo à l’occasion de l’émission Taratata. Patrick Saint-Eloi a été récompensé par divers prix parmi lesquels: Prix Sacem Guadeloupe (pour l’ensemble de sa carrière), Prix Sacem Paris (membre d’honneur), Centre Des Arts Guadeloupe (meilleur concert live), Prix Spécial Sacem Martinique. Mais une de ses plus belles récompenses c’est l’Olympia qui la lui donne en octobre 2000. Son dernier concert au Centre des Arts nous laisse encore rêveur, 3 dates et une supplémentaire du 16 au 19 novembre 2005, ovation, et salle au complet. Son succès est sans commune mesure.

Patrick Saint-Eloi

Patrick Saint-Eloi. © matinikphoto.com

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Biographie de Chris Combette (Guyane)

Chris Combette

Au début des années 70, en Martinique, le premier groupe apparaît dans le giron familial, il s'appelle "Les Agils": Chris Combette est à la basse, son frère Charles aux percussions, deux cousins sont de la partie: Yvon Rosillette à la guitare, et Jean-Claude, son frère, à la batterie et au chant. Les collégiens interprètent des reprises, leur répertoire favori est celui du Rico Jazz, orchestre de bal.

Autodidacte, Chris Combette travaille la basse et la guitare. C'est l'époque des bals. 

Dans plusieurs groupes, il est bassiste et anime des soirées dont les plus mémorables seront celles du groupe "Puissance 8". En 1983, de retour en Martinique pour un an, il est le bassiste du groupe "Cristal", avec Franck Donatien (Taxi Créole), Tony Chasseur, Pipo Gertrude (Malavoi), Philippe Joseph (Kassav')…

De 1984 à 1990, Chris fréquente l'IACP et fonde le groupe "Silence" (Françoise Marie-Claire Mosole, Patrick Combette, Fungence Koné, William Camara et Patrick Rosillette). Il enregistre, sur son premier disque (45 tours), les chansons pas ça  et keep cool qui seront rééditées sur l'album «Plein Sud».

En 1990, il entame une carrière solo et enrichit son répertoire. En 1994, son premier album paraît "Plein Sud" (Déclic Blue Silver). Pour le titre "Lè siel si ba", il obtient deux ans plus tard le prix SACEM Martinique du meilleur compositeur. En 1996, Chris Combette signe son deuxième album "Salambô" (Déclic Blue Silver). Il quitte Paris pour la Guyane où il rencontre les musiciens qui l'accompagnent actuellement.

De 1997 à 1998, Chris effectue avec son groupe une tournée de promotion de «Salambô». Ils font notamment halte à Paris, Cannes, Rennes, Strasbourg, Fort-de-France, Houston, Miami, San-Francisco, New York, Montréal. Au même moment, Lonbraj an pyé mango , duo avec Jocelyne Béroard, est le tube des vacances aux Antilles.

En 1999, il signe avec Ritual’s, producteur de Trinidad. C’est sous ce label que paraîtra le troisième album. Tout en poursuivant ses prestations live (Guyane, Surinam, Nouvelle-Orléans, Angoulême, Sainte-Lucie, Paris, etc), de 2000 à 2002, Chris enregistre plusieurs versions des titres à paraître.

Tendance «hip-hop» à New York, «roots» à Port of Spain et Kingston, plus acoustique à Paris et Cayenne : c’est cette dernière mouture, épurée, qui est retenue pour l’album «La Danse de Flore» qui comportera 12 titres.

L’année 2003 est jalonnée de plusieurs prestations: Port of Spain, Marseille, St Brieuc, Salon en Provence, Québec et le Festival «Les Escales» de St-Nazaire. En novembre, paraît l’album «La danse de Flore». Dès lors l’album se dessine comme une année de promotion de avec différentes prestations. L’album a notamment été présenté au public parisien au New Morning le 28 février 2004.

Chris Combette & Emeline Michel

Chris Combette & Emeline Michel.© matinikphoto.com

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Biographie de Mino Cinelu (Martinique)

Mino Cinelu

Mino Cinelu est né en 1957 près de Paris. Enfant, il étudie la guitare, découvre la batterie, les percussions et devient musicien professionnel à l’âge de 16 ans. Voyageant de Londres à New York, il multiplie les rencontres en studio et sur scène. Ses collaborations sont aussi diverses (jazz, pop, funk, rap, électro, variété) que prestigieuses.

C’est ainsi qu’il fut l’un des percussionnistes préférés de Miles Davis, dont il partagea l’aventure musicale, qu’il appartint au fameux groupe Weather Report, et qu’il accompagna (entre autres) Gato Barbieri, Gil Evans, Herbie Hancock, Wayne Shorter , Stevie Wonder, Curis Mayfield, Tracy Chapman, Dizzy Gillespie….

Il parcourt le monde aux côtés de ceux avec lesquels il joue et fait de chacune de ces rencontres un apprentissage.

Compositeur, chanteur, multi-instrumentiste, programmeur, réalisateur, Mino laisse son empreinte sur de nombreuses musiques et sa notoriété lui confère le statut «d’homme de tous les talents». Avec cette passion pour la musique et la richesse de son expérience, Mino décide enfin de publier à l’automne 1999 un premier album éponyme unanimement salué par la critique et soutenu par une tournée française, européenne et canadienne.

En septembre 2002, Mino Cinélu sort un nouvel album «Quest Journey», qui réaffirme son talent d’écriture et sa façon personnelle et originale de varier les styles. La prise de parole passe par sa voix remarquable, fluide, aérienne et aussi par ses mots, simples et poétiques. Le travail de l’artiste évoque des rencontres, des échanges que nous renvoient les mélodies et les rythmes magnifiés par le musicien. Mino Cinelu, percussionniste de renommée mondiale, confirme aujourd’hui son talent d’artiste unique, dont la carrière solo ne fait que commencer.

Mino Cinelu

Mino Cinelu. © matinikphoto.com

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Biographie d’Emeline Michel (Haiti)

Emeline Michel

Interprète,captivante, chanteuse versatile, danseuse, compositrice et productrice accomplie, elle est sans aucun doute la reine de la chanson haïtienne. 

Née à Gonaïves (Haïti), Emeline s'initie à la musique en chantant le gospel à l'église locale.  Après avoir terminé ses études, elle profite de l'occasion qu'on lui offre d'étudier au Detroit Jazz Center, pour ensuite retourner à Haïti comme musicienne professionnelle.  Peu après, la chanteuse lance son premier album, Douvanjou ka leve, sur lequel figure le succès Plezi Mize (Le plaisir dans la misère), pièce écrite par Beethova Obas.

Les extraits suivants, Tankou melodi (Tel une mélodie) et Flanm (Flamme), la classent parmi les plus grands artistes d'Haïti et des Antilles françaises, saluant en elle la nouvelle déesse de la musique créole. Elle s'établit ensuite en France et joue dans le cadre d'événements comme le Festival de Jazz de Nice et le Théâtre de la Ville, le New Morning, le Cercle de Minuit.

Elle enregistre et chante sur scène partout dans les Caraïbes, en Europe, au Canada et en Afrique depuis les 15 dernières années.  Elle chante en français et en créole. Ses sept  albums, Douvanjou ka leve (Que le soleil se lève), Pa gen manti nan sa (Il n'y a pas de doute), Rhum & Flamme,Tout Mon Temps, The Very Best, Ban'm pase (Laisse-moi passer), et Cordes et Âme lui ont valu une renommée internationale.

Emeline Michel est adorée des Haïtiens en ce qu'elle sait, mieux faire que quiconque, marier harmonieusement des rythmes traditionnels à un contenu social et politique des plus inspirés. Elle appartient à une nouvelle génération de musiciens haïtiens, parmi lesquels comptent entre autres le guitariste/chanteur Beethova Obas et les groupes Boukman Eksperyans et Boukan Guinen.

Cette nouvelle vague d'artistes écrit et chante des paroles réfléchies sur une gamme variée de styles musicaux, des sons typiquement haïtiens compas, twoubadou et rara au jazz et au rock, en passant par la bossanova et la samba.

Sa musique traverse les frontières pour se propager dans toute la francophonie, notamment en Belgique, en Afrique, dans les Antilles françaises, en Guyane française, Canada, s'étalant jusqu'au Chilie et le Japon.  L'album, Tout Mon Temps, nous offre le succès international A-K-I-K-O.  Tandis que le rythme dansant de la musique nous emporte, les paroles transmettent un message, priant le peuple haïtien de passer outre au désarroi politique qui règne dans leur pays pour retrouver innocence et joie de vivre.

Son contrat avec une maison de disques montréalaise marque le début de cinq illustres années en tant que l'une des jeunes chanteuses haïtiennes les plus populaires au Québec. Elle joue régulièrement dans les festivals canadiens et est invitée à de nombreuses émissions de radio et de télévision.  En 1996, elle lance Ban'm Pase, album qui confirme son talent florissant et témoigne de sa maturité à titre de compositrice et de productrice.  Cet album des plus influents fait fureur; il livre les succès internationaux Ban'm Pase et Mwen bizwen (J'ai besoin de toi), où l'on retrouve toute la gamme des sons de jazz, de blues et de samba dont s'inspire la chanteuse.  Emeline se taille dès lors une place parmi les plus grands paroliers créoles.

En 1999, après avoir enregistré sous plusieurs étiquettes françaises, canadiennes et américaines, Emeline fonde sa propre entreprise de production (Production Cheval De Feu), désireuse d'administrer elle-même tous les aspects de sa carrière et de sa vision artistique. Cordes et Âme, est le nouvel album d'Emeline lancé en décembre 2000, formidablement accueilli par la scène caribéenne.  L'album regroupe une série de pièces sophistiquées ayant pour thème amour et persévérance, où le son des chants et de la guitare acoustique flotte sur des airs haïtiens tant ancien que modernes.

Cordes et Âme a reçu les trophées de Meilleur Album Haïtien et Meilleure Production de l'année 2000 à la foire de Musique en folie qui a eu lieu en Haiti.

Emeline

Emeline. © matinikphoto.com

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Le Quatuor K’Koustik (Guadeloupe)

K’KOUSTIK

K’KOUSTIK est composé de : Jean Marc FERDINAND (ka, voix),
Arsene NOEL (contrebasse, voix), Joby Georges JULIENNE (Ka, congas, voix),
Jean TAMAS (guitare, voix).

Sous de Singuliers levers et couchers de Soleil, ces quatre vieux renards du terrain se sont côtoyés durant un certain temps à travers différents Concepts Musicaux. Puis, nostalgiques et amoureux de la tradition, ils se mirent à rêver d'une nouvelle philosophie. Et c'est l'indispensable remise en question, qui après 2 à 3 années de réflexions, débouche un fameux 18 décembre 2004 sur un Chanté Nwèl improvisé, devant un auditoire subjugué qui a du mal à croire à la spontanéité du concept. Quelque chose venait de naître…

K’koustik, la tradition en acoustique. Ils se disent «la survivance des Pères POTOMITAN de la culture guadeloupéenne: Geoffrey, Loyson, Vélo, Ti Sélès, Nerplat, Anzala, Conquêt, Antile, Mavouzy, Lockel...»

K’koustik

K’Koustik. © matinikphoto.com

Gwoka, Jazz, Mazouk, Biguine, Zouk, Compas, Reggae, Salsa, Boléro sont cuisinés aux différentes sauces pimentées du son Trasé, et servis sur un plateau d’ondes positives.

Un avant goût de leur nouvel Album (10 titres) prévu pour Mars/Avril 2006, on en reparlera.

Prestations

  • Du 11 au 27 janvier 2006, Cabaret café)concert à l’Artchipel de Basse-Terre
  • Réveillon du 31 décembre 2005, Creole Beach Hôtel Gosier
  • 2 décembre 2005, Inauguration du restaureant « Tapis Rouge » de la Planta à Gourbeyre
  • Juillet-août, septembre, Pierre et Vacances à Sainte-Anne, tous les mardis
  • 11 juin 2005, Festival «Po a kabrit» au Fort Delgrès à Basse-Terre
  • 14,15,221 mai 2004 et jiun , jullet 2005, Aniamtions de rue à Basse-Terre
  • 17 avril 2005 (4 mois après la conception) 1 ère sortie officielle du groupe pour le déjeuner champêtre au Pensionnat de Versailles à Basse-Terre.

Contacts: 0690 58 64 01 (Jean Marc), Email1, Email2, Site web

Emeline, ChEmeline, Chris Combette et Patrick Saint-Eloi

Emeline, Chris Combette et Patrick Saint-Eloi
pour un final flamboyant. © matinikphoto.com

éléphant     éléphant     éléphant

2005

Avec Akoustik Kréyol Project, le Centre des Arts et de la Culture de Pointe à Pitre présentera un plateau inédit réunissant quelques uns des meilleurs artistes de la scène caribéenne!

L'idée de ce concept, novateur à plus d'un titre, a été de rassembler dans un concert acoustique: Dominik Coco, Kali, Beethova Obas, Kolo Barst et le groupe guadeloupéen Soft, pour ce qui sera une véritable rencontre musicale.

Mercredi 23 Mars 2005 à 20h
au Centre des Arts
(Salle Toussaint Louverture)

InfoLine : 05 90 82 79 78

Kali, Kolo Barst et Beethova Obas

seront accompagnés par :
José Zébina (drums)
Dominique Bérose (Piano)
Luther François (flûte)
Charly Labinski (percussions)
Philippe Burdy (basse)
Patricia “Patsy” Gérémy (choeurs)
Sonia Pinnel-Ferréol (choeurs)

Kolo Barst sera également accompagné par :

Toni Polomack (flûte, clarinette, chant)

Dominik Coco

sera accompagné par le groupe Soft  :
Joel Larochelle (contrebasse)
Didier Juste (percussions)
Philippe Sadikalay (saxophone)
Fred Deshayes (guitare, chant)
Nathalie Jeanlys (chœurs)
Lydia Barlagne (chœurs)

Akoustik Kréyol Project : la connexion du groove caribéen

Avec Beethova Obas pour Haïti, Kali et Kolo Barst pour la Martinique, et Dominik Coco et le groupe Soft pour la Guadeloupe, le Centre des Arts et de la Culture lance un concept innovant: un concert 100% acoustique réunissant sur une même scène quelques uns des meilleurs ambassadeurs de la tradition culturelle caribéenne. Un événement musical incontournable à ne manquer sous aucun prétexte: mercredi 23 mars 2005 à 20h.

C'est au cours d'une discussion avec Eric Andrieux, manager de Kali, que l'Akoustik Kréyol Project (AKP) a vu le jour: «Au départ, je voulais co-produire Kolo Barst, qui est venu en Guadeloupe pour un concert solo fin janvier. Puis, certains de mes collaborateurs ont suggéré qu'il partage la scène avec Kali. J'ai donc appelé son manager, et au fil de la discussion, les noms de Chris Combette, Beethova Obas, Dominik Coco, Lékouz Lilian, Marylin Dahomay, Swanah Desvarieux, et bien d'autres encore ont été cités. A la fin de cette conversation téléphonique, le concept était né.» explique Claude Kiavué, directeur du Centre des Arts et de la Culture.

Le plus difficile aura été le choix définitif du plateau d'artistes. D'abord retenu, Chris Combette s'avère déjà engagé à la date prévue. Puis, il y a les contraintes techniques: le concert ne peut durer plus de deux heures d'affilée. Il faut donc se limiter à 5 artistes qui se produiront environ 25 minutes chacun. Le concept se voulant caribéen, l'ultime sélection s'opère en fonction de la région dont chacun est originaire.

Des surprises et des inédits

Résultat un superbe plateau avec des artistes qui sont unis par une démarche commune: perpétuer la tradition musicale caribéenne avec un son qui se nourrit sans être délayé par les influences extérieures dues à notre métissage et des textes en créole qui parlent avec positivité à notre âme, à notre conscience, à notre fibre identitaire.

Succès revisités façon acapella, chansons inédites, compositions communes… le public aura droit ce soir-là à un répertoire riche en surprises, en émotions et en vibrations culturelles caribéennes. D'autant que les têtes d'affiche seront accompagnées de musiciens dont la réputation n'est plus à faire. En Martinique, Kolo Barst et Kali répètent déjà avec, entre autres, José Zébina (batterie), Dominique Berose (piano), Luther François (flûte), Charly Labinsky (percussions)… Beethova Obas, les rejoindra pour sa part le 20 mars. En Guadeloupe, Dominik Coco poursuit le travail avec Soft dont certains membres font partie de son Karibean Koumbit. On retrouve, en effet, au sein de cette formation le percussioniste Didier Juste, le saxophoniste Philippe Sadikalay, le guitarite-chanteur Fred Deshayes et les choristes Nathalie Jeanlys et Lydia Barlagne. Notons également la présence d'une vraie contrebasse acoustique qui s'épanouira sous les doigts experts de Joël Larochelle.

Petit bémol à cette nouvelle aventure musicale caribéenne, l'absence de femmes : mais où sont donc passées les ambassadrices du groove caribéen? «Nous regrettons de n'avoir pas pu programmer au moins une voix féminine. Cela dit, nous souhaitons pérenniser ce concept qui pourrait revenir chaque année. Ce sera donc pour l'an prochain… conclut Claude Kiavué.

Séduite par le concept, Fanny Augiac, la directrice du CMAC s'est engagée dans la co-production. Après le Centre des Arts, l'AKP se produira sur la scène nationale martiniquaise, le 1er avril prochain.

Beethova Obas: «un acte d'amour»

Avec un nouvel album sous le coude et des projets plein la tête, Beethova Obas appréhende avec beaucoup de plaisir ces retrouvailles avec le public antillais. Ses impressions.

Beethova Obas : Pour l'Akoustik Kréyol Project, les choses se sont faites de manière informelle, j'ai été contacté pour partager la scène avec plusieurs musiciens. Il ne s'agit donc pas de mon concert. Ayant toujours porté les Antilles dans mon cœur, c'est avec plaisir que j'ai accepté le projet, et j'espère que ce passage, même rapide, me permettra de renouer avec le public, qui n'a pu encore découvrir mon dernier album Kèm Pozé.

Que représente pour toi le fait de partager la scène des artistes tels que Dominik Koko, Kolo Barst, Kali, Soft?

B.O. : Le fait de partager une scène avec des artistes est avant tout pour moi un acte d'amour. La musique n'ayant pas de frontières, je suis de par mon métier, à l'écoute de tous les sons et de tous les rythmes. Je salue d'avance tous les musiciens qui seront présents, en particulier Kali avec qui j'ai partagé la scène durant une tournée avec Malavoi depuis plus de dix ans déjà ! Voilà qui ne nous vieillit pas puisque notre musique évolue et traverse le temps.

Parle-nous de ton actualité musicale? (albums, tournées...)

B.O. : Mon actualité musicale poursuit son bonhomme de chemin et dans le cadre la sortie d'un nouvel album, je projette de faire un enregistrement durant mon séjour en Martinique avec les musiciens que jeconnais et qui ont l'habitude de faire de la musique avec moi. Après mon passage aux Antilles, je suis attendu pour une tournée nationale en Haïti dans les différents départements. Des concerts sont également prévus à Miami, à Boston et au Canada, sans oublier la Guadeloupe dans le cadre du Festival Lokans Voix Sacrées en juin.

Kolo Barts: homme de cœur

Modeste, l'artiste sacré homme de l'année 2004 par le magazine Antilla, livre avec un grande simplicité l'émotion qu'il éprouve à partager la scène avec ses confrères.

Kolo Barst: C'est un grand honneur de participer à ce concept. Je suis fier de jouer aux côtés d'artistes tels que Beethova Obas, Kali et surtout Dominik Coco. A côté d'eux, je me sens tout petit. C'est une belle expérience d'autant qu'en ce moment, je répète avec Kali dans son studio. Je me sens un peu comme un ovni à ses côtés mais il fait tout pour me mettre à l'aise et c'est super. Nous travaillons avec une structure de base qui inclut des musiciens tels que: José Zébina, Dominique Bérose, Luther François, Charly Labinski… bref d'excellents musiciens avec lesquels je n'aurais jamais imaginé jouer un jour. Tony Polomack, le clarinettiste qui m'accompagne généralement sera aussi de la partie.

Ce projet me plaît car il est très novateur, cela ne s'est jamais fait auparavant. De plus, dans l'acoustique il y a la notion de pureté, de nature. Je pense que ce concert sera un bel échange car chacun de nous à sa personnalité, sa couleur. Le public pourra apprécier quatre ambiances particulières. J'interpréterais 4 de mes chansons, et nous sommes en train de travailler sur un final commun autour d'un thème qui nous réunisse au-delà de nos différences. Mais, cela doit rester une surprise…

L'année 2004 a marqué un véritable tournant dans ta carrière musicale…

K.B. : Je suis sur la couverture du dernier numéro d'Antilla qui titre: Kolo Barst - l'homme de l'année 2004. Alors, bien sûr, quand ce genre de distinction vient de l'humain, il faut relativiser. Mais ça fait plaisir… à ma mère surtout (rires). J'avoue que je suis toujours surpris par ce succès, car je n'ai pas fait ce que je fais pour cela. Mais, c'est extraordinaire. En Martinique, le public me réclame partout, dans toutes les classes sociales, dans tous les milieux : religieux, politiques, scolaires… Ma musique semble faire l'unanimité. Cela prouve bien que tout cela est au-dessus de moi. C'est spirituel et cela dépasse l'entendement humain. Attention, je ne suis pas en train de dire que je suis un guide spirituel ou quelque chose de ce genre. C'est très particulier, tout le monde semble reconnaître dans ma musique et mes textes qui exacerbent notamment l'affirmation identitaire sans pour autant donner envie de tout casser. Les gens me disent souvent quand je vais m'endormir ou quand je suis un peu triste j'écoute ta musique. Cela me touche car ce que je fais, je le fais avec mon cœur.

Dominik Coco: un concept séduisant

Comment concevoir une caribean connection sans Dominik Coco. Témoin des prémices de ce projet, il ne dissimule pas son plaisir à l'idée de cette rencontre.

Dominik Coco : Quand Claude Kiavué m'a parlé de ce projet, j'ai d'emblée adhéré au concept, au point que l'Akoustik Kréyol Project a failli être une co-production Centre des Arts/ Koumbeat. Il faut dire que j'avais, avec mon équipe, déjà pensé à un concept de ce genre : un concert acoustique avec des artistes caribéens. L'acoustique m'a toujours musicalement séduit. Sur mon album La kou zaboka, j'ai d'ailleurs pas mal de chansons acoustiques, et parfois les amis me disent même qu'ils préfèrent m'entendre chanter sans accompagnement électrique. J'adore ce style car pour moi, il laisse plus de place à la mélodie et aux paroles. J'aimerais bien d'ailleurs faire un jour un album acoustique.

Qu'éprouves-tu à l'idée de partager la scène avec les artistes qui seront présents ce soir-là?

D.C.: Je suis très heureux de participer à ce projet, d'autant plus que je me sens très lié aux artistes qui seront là. Quand dans A ka Titine je dis 6ème continent… c'est le nom du groupe de Kali. Je ne le connaissais pas personnellement à l'époque, mais je me sentais déjà proche de lui et de ce qu'il voulait véhiculer culturellement. Ce 6ème continent, c'est nous: la Caraïbe. Quand j'allais jouer en Martinique, tout le monde me disait: «il faut que tu rencontres Kolo Barst». Et là, c'est encore mieux parcequ'on va se produire ensemble. J'ai beaucoup de respect pour le travail de Beethova également. Quand au groupe Soft, c'est un peu la famille. Je travaille régulièrement avec eux puisque deux des musiciens sont dans mon groupe, et c'est avec Fred Deshayes que j'ai composé Chimen an mwen. Je pense que cette rencontre débouchera forcément par la suite sur des choses intéressantes.

Parles-nous de tes projets?

D.C. : Je travaille en ce moment sur 2 projets majeurs. D'abord, suite au single Ti bwen chalè qui est sorti l'an dernier, nous sommes en train de finaliser l'album Unissons. Le thème de ce travail est la prévention et la lutte contre le SIDA. Nous avons réuni sur cet album plusieurs artistes caribéens tels que Chris Kombet - qui devait d'ailleurs participer à Akoustik mais n'a pas pu parcequ'il était engagé ailleurs – Perle Lama, Sahel, Jean-Michel Rotin, Sonya Dersion, Krys… Nous avons voulu sur ce projet mélanger les styles, l'idée était de rassembler un maximum de personnes sur un sujet sensible qui est loin d'être résolu Cet album doit sortir avant les grandes vacances. Et, puis je travaille également sur le projet CD/DVD de Dub'n'ka qui sortira également très bientôt. Je poursuis également ma tournée à l'extérieur avec le groupe. Nous serons bientôt en Jamaïque, puis en France. Enfin je pense, juste avant les vacances, sortir un album «live». Je profite de la tournée pour l'enregistrer et m'enrichir au contact de ces différents publics. Pour ce qui est d'un nouvel album, je prends mon temps comme d'habitude: two présé pa'a fè jou wouvè.

Kali: un message d'unité

Après un passage remarqué à la Kasa, il y a trois ans de cela, on n'avais pas revu Kali sur les scènes guadeloupéennes. C'est avec Akoustik Kréyol Project qu'il signe son retour.

Kali: Chacun des artistes qui sera présent ce soir-là à quelque chose à dire, un message bien particulier à faire passer: «tchenbé rèd» pour la nation qu'on représente. C'est un bon concept qui m'a tout de suite attiré. J'aime beaucoup cette idée d'unité, tout en respectant la couleur de chacun. De plus, le concept acoustique est pour moi très intéressant musicalement parlant. Je suis heureux de savoir qu'il va se produire en Martinique également. J'avais depuis longtemps envie de travailler avec Dominik Koko. Et puis, cela fait un moment que je n'avais pas joué en Guadeloupe: cela me fait très plaisir de revenir. Enfin, cette idée de partager la scène est une bonne chose, à un moment où il devient de plus en plus difficile, en raison des nombreux frais que cela implique de produire des concerts individuels.

Sur quoi travailles-tu en ce moment?

Kali: Je suis en train de préparer un Racines 5 mais tout doucement. Ce n'est pas évident de sortir des albums en ce moment car commercialement ce n'est pas toujours fructifiant. Le dernier projet auquel j'ai participé c'est Bèlè Boum Bap, une rencontre entre bèlè traditionnel, dance-hall et hip-hop. Ce produit à connu un certain succès d'estime, nous avons pas mal tourné sur les scènes martiniquaises mais au niveau des ventes cela n'a pas vraiment suivi.

 

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