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La pêche aux sans-voix au poète J. A. Dugé Gatineau, 14 Avril 2022 Momordica charantia (Asssorossi). Photo: Francesca Palli. |
Dans l’oraliture des zones et mornes des grands chemins des carrefours des corridors de ma ville Port-au-Prince j’ai recueilli des poètes en larmes chargés d’histoires et de filles à féconder et nourrir
Gestes éphémères des derniers malandrins qui occupent l’île aux actions de dictateurs mal-aimés ô mon île aux visages plus pâles que ceux des Amérindiens grands pêcheurs et paresseux marchant nus jusqu’à l’épuisement des artères fémoraux sensibles à la languette des valvules qui renouvellent la joie et le battement des cœurs
Motifs de l’instantané des débrouillards de la nuit de grève ô femmes folles dans les couloirs de l’incertain ô mais gâtés je voudrais bien et j’aimerais confiner dans vos bras
Je rentre dans la sécheresse des cœurs et la pénétration des jets de l’hymen sans condition
Je puise dans ma persévérance de poète l’humanité les humanités de toute la terre rassemblée en fiche de cœur
Je note ce qui m’effraie mes cauchemars que j’analyse partout et pour tout
Mais je pêche avec vous les sans-voix les orphelins les geishas l’hermaphrodite la morue de la mer Noire et les thazars d’Ayiti - mon île aux anémones inversées
Puis-je alors saluer dans les mailles du crime l’assorossi des douleurs essentielles aux Conquérants
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