Vaguons mes fleurs
Divaguez avec les vagues de la mer qui supplie                                qui prévoyait les tourments de cette terre si amicale

Repassez les visages pâles de ces marins venus d’ailleurs pour                           retrouver la pierre et le Temple des Sacrés

Guacanagaric qui fit don de cette masse de terre dont l’implant des grottes et des sources                              sacrilèges entrées de l’ennemi des païens

Anacaona la flambante qui reçut Colomb dans son lit                              selon la Tradition fit l’amour à cet étranger de nos terres                         des cadeaux à ces majuscules bandits venus d’Espagne pour les assassiner

Ô Destin Ô poète de terre molle                          fragile fille que j’ai connue trop tôt après les roses

Ferjuste qui fit sauter le pot aux poèmes d’un premier jet                      qui revendiqua la voix des juges pour nous rendre justice
 
Kettly trop tard retrouvée                    la seule à pouvoir dire la douceur et l’amour d’un homme si mesuré                      Mars dieu                         de la foudre et du tonnerre

J’imagine de mon lit                               l’esclave et la maîtresse d’école qui s’enlisent dans un tourbillon joyeux de baisers succulents

Victoire Ô victoire de l’amulette sur le bateau des négriers si condamné

Je supporte l’opposition des nègres rebelles à la flotte des bâtonniers

Comment exiger à la route de la soie l’humeur des hommes perdus en exilés de l’Afrique

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 Viré monté