la même plainte des feuilles d’une disette d’écriture                          les mots nous manquent  à cause de l’absence du poète          

ils sont légion en alternance                                     les propos de l’iguane les qualificatifs de la saule les interrogations de la dorade                                 visages amplifiés de nègres  améliorés dans les rues 

ô Victoires de la poésie de l’incertaine du maquillage et des maquillés                        de la restauration des belles lettres avec des mots qui marchent et courent dans les pages

ces hommes ont habité ma vie                                dans du bruit poétique et l’alcool des rêves fous

ces hommes ont repassé le temps                           rattrapé le vent des origines comme dans ce brouillard et brouhaha                             la femme préférée sans péché

je les revois d’une même plainte                      Davertige insensé qui ne voit que son chapeau melon noir                     Jean-Richard et ses manuscrits                       Roland et Carmenta d’autrefois             Serge très urinaire                    éduqué que pour la poésie et le poème    

Les poètes sont vivaces                      de la terre du feu et de la mer des songes                   depuis l’éther des minerais jusqu’aux souvenances du manchot-pèlerin et de sa sauvage concubine                              dans les sous-sols de l’hiver

Qui donc est le dieu des poètes
Qui est son géniteur

Ô Victoires

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 Viré monté