À moi l’Empereur des mots qui a voulu être l’artiste de la Rome éternelle                sans se soucier des animaux dénaturés de la ville immortelle

À vous de juger l’instant aimable de la passion de l’Empereur pour les mots du théâtre et de la ferme conviction de ne pas bruler Rome incendiée par les vautours de la garde impériale                            hormis les roses sauvages déclarées des chrétiens

À eux d’embrasser les plantes vénéneuses des rues aux alentours de l’immense Colisée                          grand cimetière à ciel ouvert                      vaste tombeau de ceux qui vont mourir et saluent l’Empereur

À nous d’oublier les lames et les piquets les giroflées et candélabres qui honorent l’anarchie                       qui contredisent la fraternité des cœurs

À nous ce temps présent                     de magnimiser ce qui est interdit                 de redire la promesse et rétablir les prouesses

Aux peuples et aux miens de peupler davantage                        de garnir la terre émerveillée de vivaces sans contrebande

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 Viré monté