Fuyez cette plage d’animaux morts                          cette île d’écrivains et de peintres sans remords

Fuyez cette mer étrange des Caraibes/du Triangle de la soif du sang humain
 
Ce pays d’esprits en furie où tout est thérapie                    de médecins à ne plus en soucier                petit-fils de sorciers lointains venus de Katiopa ------------------ l’Afrique de nos pères jusqu’à l’Armaguédon des armées solennelles                         tribus améliorées dans leurs ivresses contrariées de femmes adultères

J’aime cette terre foulée par l’étranger                           Colomb des colons de colonies à prévoir depuis lors

J’aime ses grouillades de tremblements de terre à la une                     folle des ténèbres et de l’homme noir prescrit pour la foutaise

Les chorées et le carnaval carnivore des ombres sans sommeil

Pluie d’étoiles relâchée dans la mêlée                              jusqu’aux majorettes mineures dans toutes leurs fantaisies

Abats de joie dans la civière d’eau forte d’où je m’endors

Épiphanie de mes amours sans rancune et sans bornes

Fuyez la nationalité des fleurs sans souci                 les fossoyeurs de nation                   les boucs de Mendès à la solde des incubes                    les alliés des alliés des morts sans souci

Fuyez ces discours fallacieux dépourvus de tendresse                      ces femmes alcooliques de la grande peur des hommes                         ces amoureuses ces immortelles

Et prenez garde de saluer la pluie trop près des cimetières                                        

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Viré monté