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Sans livres «Je suis un mensonge qui dit toujours la vérité.» Ottawa-Gatineau, 27 décembre 2022 Bibliothèque du monastère d'Einsiedeln. Photo: Francesca Palli |
Cent livres lus pour la première fois mis en bibliothèque au-delà du temps et au verso des rêves fou pour la multiplication des mots à devenir poème jolie ma copine des secondes à poils pour la dernière fois
Qu’elle n’écoute pas quand je lui parle d’auteurs lus et d’encyclopédies à consommer pages après pages de la médecine et de ses employés qui doivent se ressaisir par la recherche des maux et de certaines molécules qui font la différence en marqueurs spécifiques des symptômes
J’ai beaucoup lu depuis Vilaire après le Spiralisme et ses trois mousquetaires des lettres qui vivaient sensibles dans des quartiers miteux avec des gens plus simples que la milice des enfants déshérités
Je me fais souvent cadeau de trois à cinq bouquins par Noel Sartre Camus Césaire et Dorsainville Luc Grimard René Vincent Eric B. Lamour et Joseph Vilaire Christophe Charles Senghor René Philoctète Jean-Claude Fignolé et Frankétienne Anthony Phelps Serge Legagneur Davertige Tchicaya U Tam’Si Roland Morisseau et Wole Soyinka Barthes Freud Jung et Lévi-Strauss Maunick Rinaldi Bianciotti René Char et Cendrars tous des partisans de l’homme / des écrivains à haut prix que j’aurais pu être
J’écrivais après avoir lu j’écris maintenant sans livres automatiquement puisque j’ai pu trouver ma voix et mon écriture définitive
Je cherche pourtant ma femme ma dernière femme remplie d’aveux / sans grosses erreurs neurologiques afin de lire d’abord mes manuscrits qui remplissent le lit et mes rêves d’enfant cher
Ne troublez point le sommeil de mes aventures*