L’Haïtien est un homme de terre                   des terres anciennes l’Afrique jusqu’à la mer des Antilles /         jusqu’aux rivages de l’Atlantide                     jusqu’à la mer frappée de l’Atlantique d’eau criminelle et pourvoyeuse d’esclaves morts et jetés par-dessus bord

A mesurer nos mots d’eau de rivière de ruisseau                              des sources claires de l’homme des cavernes sans imaginer les feuilles de l’arbre de la liberté

A noter dans les marges de nos cahiers d’écriture glyphes du silence                               caricatures d’omoplate de nègres savonnés par foi du charbonnier

L’Haïtien sera un homme de mer                         grand marin ou cabotin éduqué dans les syllabes au-delà des vagues de limon                          infusé dans la légalité des races et couleurs d’amusement

Ce don du sel caché                    des Haïtiens nageurs vers l’opportunité de vivre magnifiquement              de si belles femmes racées et des millions d’enfants de l’avenir                   à revenir plus tard au pays

A casser les anciens souvenirs du négrier et de Gorée                         de tous ces nègres de la Côte riche d’ivoire mais pauvre dans la course aux Amériques

A bâtir villes et villages                           sans salaires ni privilèges de voir la Démocratie pour cette race de l’Afrique

A nommer nos vies et nos chansons de terre en mer                       laissant tomber houes et machettes de l’espoir et de l’espérance   
 
A bonifier nos amours et nos femmes si douces comme la canne-à-sucre à l’ananas                               sans oublier les proses et poèmes de la fraternité humaine     

Que faire sinon d’utiliser les dons cachés du sel et de la mer

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 Viré monté