fossiles miennes des ancêtres musclés dans la croisade de l’esclave je dirai               mineure à la litière libérée de tout gène impliqué  dans le commerce des femmes hallucinées de pavot des hommes ivrognes de l’opium catégorique et fini

j’ai besoin d’un autre vingt ans pour être plus riche et humain                          émerveillé de  l’heure de ma mort trop longtemps attendue à l’hamac des eaux

lu des Tainos coupables et incapables de jouer à la marelle des cœurs

vu des Pygmées chétifs et passeurs de sentiers rageurs

diacres colons et envahisseurs marquant leurs traces impénitentes et bornées d’amulettes

je regrette de ne pas aimer les faux-bourdons mélangés dans ce brouhaha de merde et de sable de mer

dois-je m’entourer de lacs à mains sures et d’étangs phagocytés en ovocytes

je dis bonjour à la vie pour tous ces inconnus devenus amis des climats de mes maux et de mes mots              merci à la vie que je dois vivre ce métier des prévenus célèbres de prisonniers éligibles aux ouragans amers

fini le temps des hibiscus des orchidées meneuses d’hommes des provenchers de l’armoise et du djaka des impossibles retrouvailles

fini cet amour anodin cette escalade de caresses gingembrées            l’onglet des vivants sans-abri

va pour la liberté des femmes malheureuses                      pour le nettoyage des corps à l’allouette va vers tout sauf le vol des rapaces ignobles en cavale

trois feuilles trois racines O de sept branches d’armoise et de basilic                                une poignée d’asson hounsi pour les pauvresses mais un homme et une femme couplée pour la paix alternée en filigrane

régimes pénitentiaires de femmes battues à vie et que vive la vie

pays de prothésistes affamés dans la douleur de l’aveugle

O terre sans bornes et sans papiers….                             

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 Viré monté