Il est venu de nulle part mon petit poucet                     archange que je ne fus guère m’apprenant l’art d’être grand-père plus que bien-aimé

Tu es venu comme les autres partager cette terre qui est à l’agonie des cœurs                    que j’aurais préféré sans Donbass ni Kiev                      cette capitale tiraillée par la fumée des ombres de l’Eurasie en pleurs

Tu es l’unique espoir des enfants contrariés                           minime jusqu’à l’étourdissement de ta mère insulaire d’à côté                         fille aux petits pieds caressant son amant mon fils

Tu es notre petite chenille devenue papillon des aires                       garçon célèbre évacué dans l’insuffisance de tout ce qui bouge                  de tout ce qui frappe au cœur

Sois béni mon poète en herbe
Sois généreux avec les autres en détresse
Sois assuré de ta descente dans les couloirs de l’Infini

Rêvons pour les Ukrainiens et Russes arrachés à la vie                            Rêvons pour ce bateau ivre de pain que l’on rame jusqu’à l’encolure de la Mer Noire

Et pensons à la réconciliation de ces frères-siamois                              à l’autopsie du bonheur tant   convoité par la canicule comme par l’hiver

Mais comment attraper le vent

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 Viré monté