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Au bas de chez moi pour Annie B. Ottawa-Gatineau, 5 juillet 2022 Atenor Firmin (1850-1911) |
désolé que je visite d’abord les alentours de ton père vieux jeu de l’insolite mystère des basiliques délabrées comme celle de ma ville sincère Port-au-Prince la torturée des heures avides d’escampette
aussi loin des orchidées/eucalyptus de la Place du Cap face à la cathédrale aménagée si près de la demeure philosophale de Firmin le Magnifique homme de proue mais inconsolé à Saint-Thomas ---- l’île de ses misères
désolé que je vomis aujourd’hui des mots si lointains d’espoir des mots isotopés à la gloire des morts des mots roucoulés sous les férules d’un ancien amant des mots de sonde radioactive des mots déjoués à la merci de l’étoile polaire des mots transatlantiques de fillettes remémorées
plus tard notre amour d’enfance prisonnière de l’ivresse Annie des pots aux roses sans aventures ---- des épaisses lèvres goûtant l’eau de puits d’odeur caillée par l’arc-en-ciel du plaisir
j’ai hissé des hauteurs les bancs du Nord la veillée des pluies folles à souhaiter de gré en gré
j’ai noté en fuyant des lieux saints d’esprit l’anniversaire de ton corps dans l’alchimie des caresses insolubles au bas de chez moi
déjoué je fus sans le délai accordé aux condamnés des présences dans l’absence
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