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Alep ou le règne animal pour Oiylah C. Ottawa-Gatineau, 8 novembre 2022 |
J’accepte ma ville vieille telle qu’elle est brutale dans ses avenues et de ses filles cataloguées en douces cannes des îles vierges
Port-au-Prince ou Alep d’un viol collectif à la veillée des poussières de lune à la criée des étoiles d’un capitaine de navire cabotin menaçant la firme et ses chiffres
Défoncer la femme du gitan sans soudoyer la mairesse du village la maîtresse du colonel arrogant l’enseignante qui n’a de cesse qu’au bout de son silence apprivoisé
Juste un bambin sous la pluie et les autres dans le bois ratiboisé par l’obusier et ses compères
Alep des villes de la Syrie et Port-au-Prince des églantiers de l’ancienne France de Rochambeau et de ses abattoirs pour nègres compliqués et sauvages
Je rentre dans la nomenclature du règne animal regénéré en pourparlers et chants de l’avant-aube
Que je partage avec l’inconnue de la photo en bleu de souche africaine des lèvres et des dents à sucer sans regret
J’accepte mon rêve que je partage dans le muet des mots dans les villes déclarées mortes sans un délire sans un sourire
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