Le secret de ce pays réside en l'alizé
Vent du paradis qui chérit nos destinés
L'alizé réveille chaque jour mes souvenirs
De la route du morne ou naissait mon avenir
Au cœur de mon petit pays lumière
Là où le Zouk enflamme les rivières
Au cœur de mon grand pays solaire
Où la liberté ne veut plus se taire
Ma terre endiablée de corps brûlants
Car nous sommes enfants de volcans
Le pays vivant respire le chant du soleil
Et les femmes ont le plus doux des sommeils
Les volutes de caresses vanille s'élèvent
Dans le ciel safran d'où vient la sève
Des rires de feu, des rires de pluie
Avant que ne surgissent les ailes de la nuit
Quand la chaleur nocturne s'empare des esprits
Les rêves deviennent alors notre seconde vie
Et tandis que se tient le ballet des guimbos
Les hommes perdent leurs femmes siwos
Au réveil sourd après une nuit d'errance
Le pays se réveille et choisit sa cadence
L'odeur du café colore les maisons chaudes
Et les dernières brumes résistent à Saint-Claude
Les bananiers s'étirent sous les nuages
Et la vague achève son trop court voyage
Les rues de Pointe-à-Pitre enfin s'animent
Et la Darse accueille les pêcheurs qui triment
J'aime me délecter des gâteaux de musique
Servis dans les bus bondés et toniques
Déguster un croustillant bokit à Gosier
Ou avoir un bout de canne grise à mâcher
Pendant que je descends la route du morne
Sous le regard des bœufs aux vieilles cornes.

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 Viré monté