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Les mots vont en silence dans notre cœur
Ils ont besoin de nous pour éclore
Ils s’alignent derrière une émotion
L’émerveillement
Le chagrin
L’insolite
Et ils prennent leur envol d’oiseaux migrateurs
Et dessinent au fond d’un autre cœur
Un pays d’accueil
Une terre d’asile
Un banc de sable
Jamais une prison
Jamais une frontière
Parfois une simple fleur qui renverse un mur
Il y a chez moi une plante qu’on appelle chance
Et qui nous donne la chance de la regarder
La chance d’espérer
Il y a une feuille qui pousse dans les livres
Et quand on la grave
Elle garde l’éternité des mots
Elle prend racine dans le terreau des mots
Et devient une lettre d’amour
Un souvenir d’enfant
Une transparence du temps
Un beau silence comme une trace qui chuchote
Alors tout doucement le cœur se réveille
Suis la trace des mots
Suis l’impact des mots
Il sait que les mots n’aiment pas les dictionnaires
Que les livres sont les soleils du monde
Que le langage
Le vrai langage se passe souvent de mots
Il préfère germer dans un regard
Se blottir dans un baiser
Luire dans un sourire
Le vrai langage est une patience
Une lueur qui s’insinue
Les mots viennent de loin
Du besoin de tisser l’autre
De faire jaillir le souffle du monde
De mettre au monde
Tout ce qui se baigne en nous
Au cœur des mots il y à l’homme
Le cœur de l’homme
Le conteur
Le poète
La flamme
Les lèvres du vent
Le souffle
Le premier cri de l’univers
Ernest Pépin
Faugas/ Lamentin
Le 22 décembre 2011