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Anatole dans la tourmente
du Morne Siphon

Sabine ANDRIVON-MILTON

En Martinique, sur le Morne Siphon, l’annonce du commencement de la guerre créa la panique au sein de la population. En ce mois d’aout 1914, Anatole, surnommé Ti Totole, n’avait que douze ans. Il nous raconte la vie tourmentée du Morne Siphon pendant ces années de guerre et nous entraîne dans les foyers des habitants.

Ont contribué à la réalisation de ce roman: Nicomède PERONET, Denise EUGENIA, Alain MURAT, Marie-Josée SAINT-LOUIS, Tony MARDAYE, Patrice LOUIS, Pascale LAVENAIRE. Qu’ils en soient remerciés.

 

Anatole dans la tourmente du Morne Siphon, Sabine ANDRIVON-MILTON •
L'Harmattan  •  Juillet 2010 •  ISBN 978-2-296-12594-0 • 13,00 €.

Anatole dans la tourmente du Morne Siphon

TABLE DES MATIERES

L’ASSASSINAT DES PRETRES   7
L’ANNONCE DE LA GUERRE    11
LA REVISION         19
LE DEPART  27
RETOUR AU MORNE SIPHON    37
AU TEMPS DE LA GUERRE         43
LES RECONNAISSANCES ET LES MARIAGES          53
LES SOLDATS AU FRONT           59
LE PREMIER SOLDAT MORT      63
LES PERMISSIONS            71
LA FIN DE LA GUERRE ET LE RETOUR         
DES HOMMES         85
L’ASSOCIATION DES ANCIENS COMBATTANTS DU MORNE SIPHON 95
EPILOGUE   99

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EXTRAITS

Je me souviendrai toujours du jour où ma mère était venue dire à mon père que la guerre avait éclaté en France et que les hommes devaient partir. C’était un chaud samedi du mois d’août 1914 et l’église venait de sonner cinq coups. Ma mère, bakoua sur la tête, vêtue de sa gaule blanche revenait du marché et avait entendu les nouvelles. Elle était essoufflée et effrayée. Elle tournait en rond car elle avait entendu dire que les Allemands allaient débarquer en Martinique et qu’ils étaient terribles. (p 13)

Un jour Firmine vint me voir, apeurée. J’ai eu beaucoup de mal à la calmer et faire cesser ses pleurs. Ce n’est qu’après plusieurs minutes, qu’elle put me raconter l’objet de sa détresse. Sa mère lui avait annoncé qu’à compter de ce jour elle avait changé de nom et qu’elle portait désormais le nom de Damase, le fossoyeur. Il en était de même pour ses cinq frères et sœurs. (p 53)

L'AUTEUR

Sabine ANDRIVON-MILTON est historienne (Dr) et enseignante.

Elle est l’auteur de

  • La Martinique, base navale dans le rêve mexicain de Napoléon III (novembre 1996),
     
  • La Martinique et la Grande Guerre (novembre 2005),
     
  • Le livre d’or des soldats martiniquais morts pendant la Grande Guerre, (novembre 2006),
     
  •  Lettres de Poilus martiniquais (novembre 2008),
     
  • La Martinique pendant la Grande Guerre, recueil de poèmes et de chants (novembre 2009).
Sabine ANDRIVON-MILTON

Entrevue

Pourquoi avez-vous décidé d’écrire un roman?

Mon fils de 10 ans m’a reproché un jour d’écrire pour les autres et pas pour lui. Cette remarque m’a beaucoup fait réfléchir et je me suis rendue compte que mes écrits ne concernaient effectivement qu’un public bien particulier. J’ai aussi repensé à ceux qui m’ont avoué avoir acheté mes livres mais qu’ils ne les avaient pas encore lus car leur lecture demandait de la disponibilité et de la concentration. J’ai compris qu’il fallait écrire un ouvrage pour mon fils mais aussi pour le grand public afin de mettre l’histoire à la portée de tous. Le roman semblait être la solution la plus adéquate. J’ai décidé d’écrire un roman historique.

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées pour écrire ce roman?

Elles ont été nombreuses. Écrire des livres d’histoire est un exercice qui demande de la rigueur. Écrire un roman demande de se «lâcher» et j’ai eu beaucoup de mal à le faire. Il faut laisser «vagabonder» son imagination, inventer des personnages et des situations, des intrigues... Mais étant donné qu’il s’agissait d’un roman historique, il fallait respecter les faits historiques. Cet exercice a été très compliqué.

Un «lecteur-testeur» m’a fait remarquer qu’il manquait de la couleur, des senteurs, des ambiances et que j’étais restée trop académique. J’ai alors tenu compte de ses remarques et j’ai réécrit le texte.

Qui étaient vos lecteur-testeurs?

Madame et Monsieur tout le monde: des voisins, des amis. Des spécialistes, Marie-José SAINT-LOUIS pour les traductions en créole, Patrice LOUIS et Pascale LAVENAIRE pour la relecture, Tony MARDAYE pour les couleurs, l’ambiance et les senteurs. Merci à eux.

Vous avez dédié ce roman à Valentin Lindor? Qui était-il exactement?

Effectivement, Valentin LINDOR était le dernier Poilu de la Martinique et j’ai eu la chance de le rencontrer et de discuter longuement avec lui. Je raconte un peu son histoire.

Qu’attendez-vous du public?

Qu’il s’empare du roman, qu’il le lise pendant les vacances. Qu’il découvre l’histoire de la Martinique pendant la Grande Guerre. Je souhaite aussi que ce roman soit étudié dans les classes car étant enseignante, je l’ai écrit pour qu’il serve aussi de document pédagogique.

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