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TABLE DES MATIERES
L’ASSASSINAT DES PRETRES 7
L’ANNONCE DE LA GUERRE 11
LA REVISION 19
LE DEPART 27
RETOUR AU MORNE SIPHON 37
AU TEMPS DE LA GUERRE 43
LES RECONNAISSANCES ET LES MARIAGES 53
LES SOLDATS AU FRONT 59
LE PREMIER SOLDAT MORT 63
LES PERMISSIONS 71
LA FIN DE LA GUERRE ET LE RETOUR
DES HOMMES 85
L’ASSOCIATION DES ANCIENS COMBATTANTS DU MORNE SIPHON 95
EPILOGUE 99
EXTRAITS
Je me souviendrai toujours du jour où ma mère était venue dire à mon père que la guerre avait éclaté en France et que les hommes devaient partir. C’était un chaud samedi du mois d’août 1914 et l’église venait de sonner cinq coups. Ma mère, bakoua sur la tête, vêtue de sa gaule blanche revenait du marché et avait entendu les nouvelles. Elle était essoufflée et effrayée. Elle tournait en rond car elle avait entendu dire que les Allemands allaient débarquer en Martinique et qu’ils étaient terribles. (p 13)
Un jour Firmine vint me voir, apeurée. J’ai eu beaucoup de mal à la calmer et faire cesser ses pleurs. Ce n’est qu’après plusieurs minutes, qu’elle put me raconter l’objet de sa détresse. Sa mère lui avait annoncé qu’à compter de ce jour elle avait changé de nom et qu’elle portait désormais le nom de Damase, le fossoyeur. Il en était de même pour ses cinq frères et sœurs. (p 53)
L'AUTEUR
Sabine ANDRIVON-MILTON est historienne (Dr) et enseignante.
Elle est l’auteur de
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Entrevue
Pourquoi avez-vous décidé d’écrire un roman?
Mon fils de 10 ans m’a reproché un jour d’écrire pour les autres et pas pour lui. Cette remarque m’a beaucoup fait réfléchir et je me suis rendue compte que mes écrits ne concernaient effectivement qu’un public bien particulier. J’ai aussi repensé à ceux qui m’ont avoué avoir acheté mes livres mais qu’ils ne les avaient pas encore lus car leur lecture demandait de la disponibilité et de la concentration. J’ai compris qu’il fallait écrire un ouvrage pour mon fils mais aussi pour le grand public afin de mettre l’histoire à la portée de tous. Le roman semblait être la solution la plus adéquate. J’ai décidé d’écrire un roman historique.
Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées pour écrire ce roman?
Elles ont été nombreuses. Écrire des livres d’histoire est un exercice qui demande de la rigueur. Écrire un roman demande de se «lâcher» et j’ai eu beaucoup de mal à le faire. Il faut laisser «vagabonder» son imagination, inventer des personnages et des situations, des intrigues... Mais étant donné qu’il s’agissait d’un roman historique, il fallait respecter les faits historiques. Cet exercice a été très compliqué.
Un «lecteur-testeur» m’a fait remarquer qu’il manquait de la couleur, des senteurs, des ambiances et que j’étais restée trop académique. J’ai alors tenu compte de ses remarques et j’ai réécrit le texte.
Qui étaient vos lecteur-testeurs?
Madame et Monsieur tout le monde: des voisins, des amis. Des spécialistes, Marie-José SAINT-LOUIS pour les traductions en créole, Patrice LOUIS et Pascale LAVENAIRE pour la relecture, Tony MARDAYE pour les couleurs, l’ambiance et les senteurs. Merci à eux.
Vous avez dédié ce roman à Valentin Lindor? Qui était-il exactement?
Effectivement, Valentin LINDOR était le dernier Poilu de la Martinique et j’ai eu la chance de le rencontrer et de discuter longuement avec lui. Je raconte un peu son histoire.
Qu’attendez-vous du public?
Qu’il s’empare du roman, qu’il le lise pendant les vacances. Qu’il découvre l’histoire de la Martinique pendant la Grande Guerre. Je souhaite aussi que ce roman soit étudié dans les classes car étant enseignante, je l’ai écrit pour qu’il serve aussi de document pédagogique.
Sur Potomitan
- Beaucoup d’entre nous avons un parent, oncle, grand-père ou arrière grand-père qui a participé à ce que nous appelons: Ladjè 14, La Première Guerre ou la Grande Guerre. - Jid.