Le spectacle baptisé "Omaj pou Mario Chandèl" (19 janvier 1967-15 février 2022) initié par le bassiste de Boukan Ginen, l'infatigable Richard Laguerre (Tonton Nwèl) en collaboration avec la société Zila et la chaîne de télévision BPX de Sony Zulerion qui s'est déroulé le vendredi 4 mars 2022 au local de Kasa Chanpèt (Pembroke pines, Florida) m'a permis de déceler un nid de talents ce soir-là, parmi lesquels le chanteur-guitariste-compositeur et interprète Mario Willhemhai, de son vrai  nom Willhem Sénat.

Armé de son éternelle guitiare et coiffé de son foulard aux couleurs du drapeau national, il nous a plongés dans une ambiance soul-reggae, en interprétant avec brio l'un des tubes "Three little birds"' de la légende planétaire Bob Marley, connu pour son engagement sociopolitique et sa défense farouche des idéaux du rastafarisme et du panafricanisme si chers au penseur et activiste jamaïcain Marcus Garvey, fondateur de "Black Star Line", une compagnie qui s'est fixé pour objectif de relier l'Amérique et l'Afrique.

Sur un tempo mesuré, il a su capter l'attention de plus d'un. Doté d'une capacité étonnante en matière de communication et d'improvisation, il a la musique-pop, le jazz et le reggae dans les veines. C'est ce qu'il m'a prouvé clairement dans sa prestation d'une durée de dix minutes, lors de ce grand rassemblement de poètes, de sambas, de tambourineurs, de prêtres-vodou et de mambos, pour saluer la mémoire de ce pillier de la culture du terroir que fut Mario "Chandèl" Morose.

Selon lui, la musique est une thérapie spéciale. En maintes fois, il  l'a sauvé par rapport à tous les problèmes d'odre existentialiste qu'il a connus durant ces deux décades (accidents, déceptions sentimentales, angoisse, persécutions...). Né en juin 1971 à la Gonâve, le jour de la Sainte-Cécile, la déesse protectrice de la confrérie des musiciens, ce grand admirateur de Francis Cabrel, Didier Barbelivien, Eric Clapton et surtout de Bob Marley, est détenteur d'un degree en aviation, management et en business administration.

Il a fait partie du groupe de jazz du lycée Delone Catholic dans la zone de Pensylvania en 1991, en remplissant les tâches de pianiste et de guitariste..

Dans sa note discographique, on retrouve l'unique œuvre "Freedom", livrée au grand public en l'année 2010 qui réunit une dizaine de compositions ("Majestic", '’Fado", ''Diamond Eyes", "Zanj mwen"...) au parfum des rythmes afro-pop et caribéens.

Très actif sur scène dans l'Etat de la Floride, il a eu l'opportunité d'évoluer aux côtés des icônes du milieu musical haïtien, citons entre autres, Tabou Combo, Manno Chalemagne, Léon Dimanche, Dadou Pasquet, Bélo, Tines Salvant, Mario Mayala du Skah-Shah, Jacques Sauveur Jean et Hérold Christophe. 

Conscient de sa responsabilité en tant que citoyen-musicien, toujours à l'écoute des bruits, des sirènes du monde, il avait rêvé d'investir les plus grandes scènes afin de transmettre des messages à portée humaniste, philanthropique pour la redemption de l'être humain sous le joug infernal des privations, de l'inégalité, de l'angoisse et du négativisme.

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Viré monté