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Tande Vwa Kilti, pour une renaissance à Orlando

Isaac Volcy

Publié le 2022-03-29 | Le Nouvelliste

L'équipe de «Tande Vwa Kilt», a créé de la bonne sensation artistique et culturelle à Dream City Event Center and Performing Arts, le samedi 26 mars 2022, à Orlando, aux USA. Dans un cadre attrayant, plus de deux cents personnes ont assisté à «Espektak Pwezik Fasafas», un moment de poésie, d'amour, d'humour, de musique et de chorégraphie. Un public composé de natif-natal a admiré la performance de l'invité d’honneur de cette manifestation culturelle: le chanteur à textes Jhon Steve Bruenasch.

«Tande Vwa Kilt» a profité de cette occasion pour honorer cet artiste qui a emboité le pas à Manno Charlemagne. Bruenasch, cette légende de la musique haïtienne, a fait revivre la scène à Orlando. Il a apporté un sérum de résurrection au public venu assister à ce spectacle de «Tande Vwa Kilti», une structure culturelle qui fait la fierté de la communauté haïtienne à Orlando.

Quand Bruenasch chante Chimen Limyè, l'assistance entonne avec lui ces paroles:

«Yon gwoup atist
yon group sanba
Leve maten yo pran lari
Tonbe pale
Tonbe chante
Jwe tanbou pou sa chanje
Pou lanmou pa mouri
Pou nou sove on nasyon
Pou lanmou pa mouri» 

Même engouement, même entrain, même feeling quand il chantait «Madanm»:

«Madanm (madanm) pouki se pye atè ou k ale nan bonba byen lwen ki gen anpil pikan (ki gen anpil pikan)
Mesye (mesye) anba soley pa nou se gro tradisyon pou tout moun nan wotè mache pye atè (mache pye atè)
Madanm madanm (madanm) kòman ou k rele ti sous sila kote moun lakay ale bouske dlo (ale bouske dlo)»

La musique de cette légende reste inoxydable. Au Dream City Event Center and Performing Arts d'Orlando, le public était comme transporté hors du temps pour boire cette parole qui fait renaître l'Haïti rêvée dans notre imaginaire.

Le temps passé avec cet artiste à texte et les poètes relève d'un goût de revenez-y; c'est pour cela que le public a sollicité vivement la reprise de ce spectacle non seulement à Orlando mais aussi dans d'autres États où vivent des Haïtiens.

Le meilleur d'eux-mêmes

On notera que cette activité a été le cœur d’une rencontre (entre) des artistes de différents États, pour magnifier le langage du corps et de l’âme. C'était aussi un moment pour ouvrir une fenêtre sur la misère du monde, mais aussi à partir du lieu de la scène pour dire que le monde, malgré ses folies, recèle tant de beauté et de grandeur.

Sur la scène d'Orlando, les artistes ont donné le meilleur d'eux-mêmes: le poète Anderson Dovilas d’Orlando, le journaliste, poète et diseur André Fouad, auteur de tant de recueils  Pye poudre, Lawouli, Flè Zili, Souf Douvanjou, Etensèl mo m yo, Bri lannwit, était là, pour ce spectacle. Il est venu de Fort-Lauderdale. On notera que Mackenson et Landie Fabien, ont fait du chemin. En effet, ils sont partis du Texas pour venir à Orlando. Ils sont impayables! Les artistes du Group Friend’z, les chanteuses Grace Antoine et Roseleine Volcy ont donné le meilleur d'eux-mêmes. Une touche d'ambiance et d'animation avec Marie Vasthie Désir, a transformé l'espace. De son lieu de maîtresse de cérémonie, elle a harmonisé les éléments du spectacle avec goût et humour. Dans ce paysage scénique se distinguaient Rossener Jean-Pierre de Radio Haïti Tropical et Jude Méus de Radio Tempo international.  

«Espektak Pwezik Fasafas» a apporté une couleur d’allure renaissante à la communauté haïtienne d'Orlando. Tout au long du programme, l'espoir chantait à travers la poésie, la danse et la musique dans un va-et-vient entre la scène et le public. Ce climat d'ambiance donnait un goût de vivre. Selon le peintre et dramaturge Almajah, ancien membre de Jeunesse Artistique de Pétion-Ville que fréquentait Ansy Derose, ce spectacle à Orlando est merveilleux.

L'engouement du public donne envie de rejouer ce spectacle qui a mis à l'honneur Jhon Steve Bruenasch tout au long de l'année pour maintenir ce climat de joie et de vivre-ensemble dans une communauté qui pense succès et bien-être.

Manifestement tant qu’il y a des hommes et des femmes de lumière ; tant qu’il y a de la volonté, le flambeau de la culture continuera à nous éclairer.

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Viré monté