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Woodler Alezy au cœur de la mouvance gospel

André Fouad

Publié le 2020-10-08 | Le Nouvelliste

Je l’ai vu grandir, ce talentueux musicien (guitariste, bassiste, pianiste, maestro de chorale) devenu pasteur dans le Sud de la Floride et qui dirige l’église Tabernacle Béthesda depuis un bon bout de temps.

Je l’ai vu grandir durant les années 90. À l’époque, je fréquentais le Collège Canado-Haïtien. Il s’intéressait davantage à la musique et moi aux belles-lettres. C’était l’ère de ''Digital Band'' mené tambour battant par Hans Roc devenu par la suite keyboardiste du légendaire band ''King Posse'' et qui animait les matchs de basket-ball au gymnasium de la rue Vincent.

Fils de pasteur, Woodler Alezy a vu le jour en août 1975. Détenteur d’un master en business (Verry University) et d’un bachelor en théologie, il a été initié dans l’univers de la musique dès l’âge de sept ans, grâce à sa mère qu’il affectionne tant, Mme Olgathe Alezy.

«J’ai un profond respect pour ma mère qui m’a appris les premiers rudiments de la guitare. Cela m’a beaucoup aidé. À neuf ans, j’ai appris le solfège, grâce au professeur Woodler Boutin. À dire vrai, la musique a créé un impact considérable dans ma vie en tant qu’artiste et citoyen. Elle a su développer en moi le sens du partage, de la discipline, de la méthodologie.»

Influencé par des guitaristes tels que Tony Jean-Baptiste, Jimmy Jean-Félix, Georges Benson, Rigaud Duverné, Dadou Pasquet, le pasteur Woodler estime que la musique évangélique de nos jours a régressé.

«Autrefois, la plupart des groupes avaient leur propre identité, leur propre couleur. Aujourd’hui, j’ai comme l’impression qu’on ne se soucie guère de la qualité tant au niveau textuel qu'au niveau musical. C’est réellement triste!»

Parallèlement à ses activités ecclésiastiques, Wodler, qui a roulé sa bosse dans des formations telles que ʺRapsanʺ (1987), ʺRapsan childrenʺ (1989), ʺl’Elite de la terre promiseʺ (1991), ʺAmenʺ et ʺZetwalʺ (1999), trouve le temps qu’il faut pour s’adonner à la musique, afin d’étancher la soif des âmes fatiguées, troublées, désespérées, en ce temps de la covid-19, grâce à la chanson ʺsèl sous jwaʺ qui sera mise en vidéoclip à la fin du mois d’octobre.

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Viré monté