En raison de difficultés majeures rencontrées dans la parution du tome quatre (4) de mon Eventail d’Histoire Vivante d’Haïti (EVHIVIHA) avec un imprimeur défaillant, le tome 5 de mon EVHIVIHA, de ce fait prêt avant le tome  4 encore sous presse mais heureusement pour peu de temps encore, vient de paraître. On vous le livre à la lecture, à la réflexion et à la méditation, en attendant le tome 4,  à paraître. La présente présentation couvre l’ensemble des deux tomes 4 et 5.

Ce présent tome cinq (5) est consacré à la période de Geffrard à nos jours (1862-2007) et est sorti des presses de notre imprimeur des trois premiers tomes avec lequel nous avons heureusement renoué les relations professionnelles. C’est donc “Média Texte”, de notre ami Joël Lorquet, qui a eu le temps de réaliser l’impression du tome 5 commandé après la défaillance constatée de l’autre.

Heureux mécompte  qui nous vaut d’avoir lancé le tome cinq et dernier de notre EVIVIHA que nos lecteurs auront le loisir de lire sur une période moins connue que la précédente, celle-ci plus classique de l’ère des fondateurs Toussaint, Dessalines, Christophe, Pétion, Boyer et les révolutionnaires de 1843 en matière de gestion d’une  diplomatie handicapée par la non admission du pays à l’existence internationale de son statut d’état souverain. Voici que le tome 5 précède le tome 4 à la parution, et traite de la période inaugurée par le gouvernement de Fabre Geffrard au cours de laquelle les Etats-Unis ont enfin reconnu l’existence juridique de l’indépendance haïtienne, date césure qui clôt donc la période antérieure absorbée, il faut le comprendre, par la problématique soixantenaire de la recherche de cette  reconnaissance. Il s’agit maintenant de la gestion des affaires internationales de cet état désormais vêtu de la robe nuptiale mais pour quelles noces en vérité? Le tome 5 va en chercher l’intimité.

Ce présent tome 5 commence par une présentation commune aux tomes quatre (4) et cinq (5)  de notre EVHIVIHA consacrés aux “Aspects et Problèmes de l’Histoire de la Diplomatie et des Relations Internationales d’Haïti” de Toussaint Louverture  à nos jours (1898-2007).  Cette présentation commune des deux tomes 4 et 5 sera suivie de l’Introduction propre au tome cinq (5) consacré à la seconde partie “Aspects et Problèmes de l’histoire de la Diplomatie et des relations Internationales d’Haïti de Geffrard à nos jours (1862-2007)”. C’est de ce tome cinq (5) que les exemplaires sont déjà disponibles sur le marché haïtien depuis la fin du mois de février dernier,, dans les principales librairies de la place, chez l’auteur et à l’étranger au prix de deux  mille (2.000) gourdes soit en monnaie nationale à quatre cent dollars (400) haïtiens ou l’équivalent à l’étranger soit cinquante-cinq (55) dollars US ou trente-huit (38) euros,  la parution du tome  4 actuellement sous presse étant attendue à la mi-avril au plus tard, sauf retard imprévu d’impression.

Ces 540 pages du tome cinq (5) de l’Histoire de la Diplomatie et des Relations Internationales d’Haïti, suite, de Geffrard à nos jours (1862-2007), dues à la plume du professeur Leslie  F. Manigat comme les quatre premiers,  sont à lire, à relire et à faire lire, Un MUST comme connaissance introspective de soi, comme connaissance élaborée de l’histoire et surtout comme connaissance approfondie du réel vécu haïtien à travers le temps.. Les cinq tomes de l’Eventail d’Histoire Vivante d’Haiti, sont l’œuvre de toute une vie mais les deux derniers tomes spécifiquement consacrés à l’Histoire des Relations Internationales d’Haiti, constituent une véritable somme de nos annales diplomatiques. Cette histoire, fondée principalement sur le dépouillement d’archives et documents diplomatiques y compris la lecture des microfilms correspondants comme source première mais non exclusive, se veut sinon une science, du moins “une étude scientifiquement conduite”, comme Lucien Febvre définissait l’histoire, pour essayer d’expliquer Haiti aux Haïtiens et de faire mieux connaître Haiti au monde avec les variations historiques de sa place et de son rôle dans le concert des nations pendant les deux cent dix années qui vont de Toussaint Louverture à nos jours. Un travail de fond superbe, un livre de chevet.

L’étude des relations internationales, rappelais-je ailleurs, ne  s’analyse plus dans le seul jeu de diplomaties rivales, alliées ou adverses, ni dans les dédales tortueux d’une politique étrangère menée par des as ou par des cancres. Elle doit  plutôt s’attacher  à appréhender les relations entre les sociétés humaines, relations qui mettent en cause le milieu géographique, les conditions d’existence matérielle, les structures économiques et sociales, les conditions démographiques et psychologiques, les données politiques, morales, culturelles, religieuses de la vie de ces sociétés”, et j’insistais en une redondance pédagogique : “il faudra  interroger  les mouvements profonds de la vie économique et sociale du pays, l’état de l’opinion publique haïtienne à tel moment donné, les conditions de la vie politique chez nous à ce moment-là, les moyens dont disposaient les responsables de nos relations internationales, les intérêts collectifs  du peuple haïtien ou simplement les intérêts du groupe d’hommes influents de la catégorie sociale dirigeante, les conditions démographiques etc., etc. C’est à ce prix  seulement que notre effort sera valable  pour reconstituer l’histoire des Relations Internationales d’Haïti”.

Mon maître en histoire économique en Sorbonne le professeur Ernest Labrousse disait:

«Je ne connais pour ma part pas plus d’histoire matérialiste que d’histoire idéaliste. Je ne connais qu’une histoire, l’histoire complète, qui doit être complète pour vraie”.

On comprend pourquoi, en plus de la série populaire de livrets coquettement présentés de nos “petits classiques” en cours de publication et de circulation, nos cinq gros tomes rouge vif de notre collection du CHUDAC (Centre “Humanisme Démocratique en Action”) constituent l’Eventail de l’Histoire vivante d’Haïti scientifique parce que totale, vraie parce que reconstruisant le réel vécu, et objective parce que capable de tenir la subjectivité sous contrôle critique donc objectivée. Ces articles de notre foi dans notre métier d’historien politologue professionnel haïtien encadrent notre réponse à la question classique toujours pendant e à chaque génération : comment on écrit l’histoire, et trouvent leur illustration dans notre Eventail d’Histoire Vivante dont le cinquième et dernier tome   vient de paraître, précédant le tome quatre (4)  A  PARAÎTRE , ce tome 4 devant être lancé à son tour à la mi-avril, cinq semaines avant «Livres en folies 2008».