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| PORT-AU-PRINCE, DIMANCHE 4 JANVIER de François Marthouret Adapté du livre «Bicentenaire» de Lyonel Trouillot (édition Acte Sud) avec  Fiction • France / Belgique • 1h20 • Visa N° 136 166 
 à partir du mercredi 29 juillet 2015 au cinéma Le Reflet Medicis La séance du MERCREDI 29 JUILLET 2015 à 20h30  sera l'occasion | 
L’épopée tragique d’un jeune homme au cœur pur…
Le 4 Janvier 2004, Haïti célèbre le bicentenaire de la déclaration d’indépendance. Depuis des mois, des manifestations étudiantes et populaires protestent contre la dictature du «Prophète», le président Aristide. Tout oppose Lucien, étudiant en philosophie convaincu du succès de la manifestation vers la démocratie, à son jeune frère Little Joe, voyou recruté par les Chimères pour réprimer la marche des étudiants. Ce jour va sceller le destin des deux frères.
Une coproduction Crescendo Films, Kasso Inc, Concept X, WFE, France 3 cinéma avec le soutien de la Région Guadeloupe, le Ministère des Outre-mer, la Procirep, le Programme MEDIA, de l'Union européenne et le CNC.
«À l’intérieur de chacune de ces personnes vivent des cris mais il y a aussi un monde de silence et nulle n’entends le silence de l’autre»
«Moi noire, je vous le dit, pour celui qui part en guerre sans son bâton, on ne gagne pas la guerre»
«Tout ici ne renvoie qu’au silence que cachent le bruit et la fureur»
«Unissons-nous. Je veux faire un rassemblement pour savoir ce qui est arrivé à ma famille. Je veux faire un rassemblement pour savoir ce qui est arrivé à mes frères»
«Moi Ernestine Saint Hilaire, moi noire qui ai éduqué mes enfants dans le respect de la vie, ne regarde pas la mort, regarde les champs avec les récoltes, regarde le sel de la terre, toutes les plantes dans lesquelles la vie est née et appris à grandir».
NOTE DE RÉALISATION DE FRANÇOIS MARTHOURET
Lyonel Trouillot a légitimé, par son accord et son soutien, mon désir de m’inspirer de son roman «Bicentenaire» pour réaliser «Dimanche 4 Janvier», reconnaissant le caractère universel de son œuvre.
En 2004, Haïti, république de langue française, pourrait concentrer toutes les conséquences et les contradictions de notre civilisation occidentale (utopie républicaine, variations du néocolonialisme, richesse et extrême misère, traditions spirituelles et brouhaha des religions, dictature, corruption, charity business, et aussi formidable foyer d’écrivains, de peintres, de musiciens).
C’est dans un tel environnement que notre héros, un étudiant ordinaire, croit devoir se battre pour une vie meilleure faite de justice, de liberté, de dignité dans la démocratie.
Le fil rouge, c’est Lucien dans sa marche jusqu’à son assassinat. Parti de son bidonville, il va traverser des moments de vie ordinaire dans leur réalité quotidienne, autant d’étapes, de stations vers son destin (son frère, sa mère, l’épicier, le médecin, les habitants de sa ville, sa petite amie et ses camarades de la grande manifestation).
J’ai souhaité raconter avec réalisme l’alternance de ces moments dans le contexte d’une épopée tragique, rythmée par le rêve de l’étudiant (de l’histoire intime à la grande), dans l’espace d’une matinée. Il ne s’agit ni d’un documentaire ni d’un reportage, mais comment les situations dans leur surgissement racontent les personnages par leurs actions plutôt que de justifier leur vie par des artifices de scénario, laissant l’espace au spectateur pour remplir le film de leurs émotions et de leurs interprétations. Il s’agit ici d’une chronique, d’une fable, d’un film et son langage. Le décalage évident entre Port au Prince et Paris pourrait me servir de prétexte pour aller voir ailleurs si j’y suis. En réalité il nourrit une capacité de découverte et d’interrogation différente, une responsabilité politique et poétique.
          J’ai librement  interprété le livre-poème de Lyonel Trouillot avec sa confiance, récit de la  tragédie d’un jeune homme au cœur pur, petit frère d’un poète haïtien disparu,  Jacques-Stephen Alexis, héritier de Victor Hugo et d’Aimé Césaire.  
          François  MARTHOURET
ENTRETIEN AVEC LYONEL TROUILLOT ET FRANÇOIS MARTHOURET
L’adaptation d’un roman au cinéma est une démarche périlleuse aussi bien pour le réalisateur que pour l’écrivain, pourquoi vous êtes-vous lancés dans cette aventure?
François  Marthouret: 
          Je crois que  Lionel n’a pas eu le choix! Je lui ai dit que j’aimais son livre et qu’il  y avait une dimension universelle à cet ouvrage. Un petit blanc parisien  pouvait donc parler des révolutions haïtiennes. Cela m’intéressait de le faire  avec le décalage que je pouvais avoir, la découverte sinon l’éveil que la  curiosité peut offrir. Lyonel est un grand écrivain, son roman m’a touché et  concerné. 
Lyonel Trouillot: 
          L’adaptation n’est  pas l’intérêt véritable d’une telle aventure. Je voudrais revenir sur le mot  universel, je dirais que l’art est toujours universel quand il est fondé. Moi  j’ai d’abord aimé  l’homme, les rencontres individuelles sont très  importantes pour moi. J’ai aimé ma rencontre avec François mais aussi son  projet artistique. J’ai aussi aimé la position politique de François mais au  sens Noble du terme. François m’a dit qu’il ne serait pas question de  travestissement de la vérité dans son film. Il souhaitait tourner avec des  comédiens haïtiens et en Haïti. Sa démarche était  respectueuse de la  réalité artistique et sociale haïtienne. 
Comment avez-vous collaboré tous les deux sur ce projet?
F.M: 
          La collaboration a  débuté par notre rencontre affectueuse et amicale. J’ai été surpris et ému du  respect absolu qu’a montré Lyonel envers mon travail.
Il a relu toutes les versions du scénario sans y apporter de jugement négatif. Pourtant, pendant le processus d’écriture, j’avais réellement envie qu’il me remonte les bretelles sur des passages du scénario qui ne me convenaient pas! Il a fait preuve d’une grande modestie. Il m’a accompagné sur ce projet en me laissant une liberté totale.
L.T: 
          Il est vrai que je  connais un peu Haïti (rires…) Il m’a semblé très important de tenir François  informé de la réalité haïtienne. Pour tout le reste j’avais confiance en  l’homme et cela me suffisait. 
F.M: 
          Ce film s’est fait  dans le respect et l’amour d’Haïti. Grâce à Lyonel, j’ai pu préparer le film  dans le centre culturel qu’il dirige à Port-au-Prince. Non seulement Lyonel m’a  aidé à m’imprégner de cette réalité sociale  haïtienne mais il a aussi su  me plonger dans son univers. 
Le livre, tout comme le film, dresse une frontière floue entre le réel et la fiction, il était important pour vous deux de conserver cette trame?
L.T: 
          François avait  compris ce que j’avais voulu exprimer dans mon livre. J’ai retrouvé dans son  film les bruits de fond qui sont en quelque sorte la respiration d’Haïti. C’est  ce que j’ai aussi essayé d’exprimer dans mon livre, ce murmure constant de la  ville. À travers le  film de François j’ai retrouvé Port-au-Prince. Les  haïtiens qui ont eu la chance de découvrir le film ont retrouvé leur ville. Je  crois que c’est un film très honnête. Hélas, l’honnêteté est une notion que  l’on n’utilise plus dans l’art aujourd’hui. 
F.M: 
        Le roman s’appuie  sur une réalité historique, politique et sociale mais cela reste  un  roman. C’est donc une écriture, une fable, un regard sur le monde dans lequel  on vit à travers l’imaginaire du romancier. 
Quelles images aviez-vous à l’esprit, Lyonel, quand vous avez écrit «Bicentenaire»?
De tous mes livres «Bicentenaire» est le plus marqué par les images. J’ai participé à ces manifestations. C’est un livre que j’ai écrit pour ne pas oublier. Les images de ces manifestations revenaient sans cesse et je voulais les fixer à jamais. Je travaillais sur un autre livre à l’époque mais «Bicentenaire» s’est imposé d’une certaine manière. Je revois encore ce vieil homme qui se réfugiait derrière un véhicule en hurlant: «nous n’avons pas peur, nous n’avons pas peur!».
Je revois encore les étudiants qui défilaient dans les rues. C’est une période très visuelle pour moi. C’est vrai que dans mon roman j’ai créé les personnages de Lucien de Little Joe ou d’Ernestine, mais au-delà de ces personnages fictifs, les anecdotes sont vraies. Ce sont des anecdotes que j’ai empruntées au vécu haïtien. La tricherie de l’écrivain a été de décrire une journée dans la vie du personnage principal alors que les manifestations se sont étalées sur un laps de temps plus important.
Et vous, François, qui n’étiez pas à Haïti pendant les manifestations, comment vous êtes-vous imprégné de cette ambiance?
Je me suis nourri du livre évidemment mais aussi de l’histoire du pays et de sa réalité actuelle. Sur le plan du langage, c’est le livre de Lyonel et la vie que j’ai rencontrée à Port-au-Prince qui m’ont inspiré les images que j’ai porté à l’écran. J’ai essayé de ne pas sombrer dans la simple illustration, j’ai essayé de porter mon propre regard. La transcription au cinéma est une machinerie effrayante de par le nombre de personnes et de dollars que cela mobilise. Au cinéma il est vrai que nous n’avons pas la même pureté ou la même honnêteté qu’en littérature parce qu’il y a énormément de paramètres pour parvenir à obtenir une seconde de vérité, d’émotion ou d’imaginaire.
Pouvez-vous me parler d’Ernestine, la mère de Lucien, un personnage très fort dans le livre mais aussi dans le film?
L.T: 
          Pour moi il n’y a  d’Haïti que dans la paysannerie. Dans la culture populaire, la production et  même dans l’histoire politique c’est la paysannerie qui nourrit  le vivre  haïtien. 
Je n’aime pas utiliser le mot identité, mais cette identité est la vérité de référence. D’un autre côté est-ce que le réel n’a pas martyrisé cette vérité au point de la défaire? Ernestine est un personnage assez contradictoire, il y a des moments où je la regarde avec dureté comme le fait Little Jo son fils, à d’autres moments je la regarde avec plus de douceur comme le fait Lucien son autre fils, et parfois je la regarde en tant que citoyen haïtien et je me dis que si l’on n’écoute pas sa parole, qui va-t-on écouter?
Je me demandais vraiment comment François allait rendre ce personnage à écran. Pour moi c’est un personnage qui apparaît comme un Oracle vraiment très puissant mais en même temps une caricature de l’Oracle.
F.M: 
          J’ai tourné  pratiquement tout à Port-au-Prince, je ne connais donc pas la paysannerie  haïtienne. Ce personnage m’est apparu avec toute cette dimension fantastique  dont Lyonel vient de nous parler, à la fois prêtresse et paysanne. J’ai décidé  que ce personnage s’exprimerait en français et non en créole. J’ai voulu que  ces scènes soient décalées. Dans le roman de Lyonel, Ernestine est beaucoup  plus présente. Il est vrai que j’ai été tenté d’utiliser tout ce qu’elle disait  comme élément d’une voix off, comme si l’ombre de la mère articulait le film,  mais j’ai trouvé plus juste finalement de garder certains éléments sous  silence. 
Le film et le livre évoquent la chute du Président Aristide, mais au-delà de l’histoire haïtienne peut-on parler d’histoire universelle?
L.T: 
          L’art ne touche  pas parce qu’il parle de l’universel, une notion qui selon moi n’existe pas.  L’universel est historiquement une invention de l’Occident et de la  colonisation. Il n’y a d’universel que ce qui est particulier et qui arrive à  toucher tout le monde. A partir du moment où l’on est dans la production de  forme et de sens, on peut parvenir à toucher des gens qui ne participent pas à  cette histoire. Parler d’Universel c’est toujours une Lapalissade. 
En tant qu’artiste, est-ce important d’élever vos voix pour parler de cette révolution haïtienne et peut-être de la faire découvrir à un public qui n’en soupçonnait pas l’existence?
F.M: 
          D’une part, il y a  un écho des révoltes étudiantes présentes et passées de part le monde, d autre  part je suis stupéfait de constater à quel point les soi-disant élites  intellectuelles sont ignorantes quand il s’agit d’Haïti. Il y a énormément de  clichés sur Haïti. Mon film n’a pas la prétention de les évacuer. Il est  important pour moi de dire que ce qui se passe là-bas me concerne aussi. 
L.T : 
        J’ai  vu des  films soit sur Haïti soit sur l’argent d’Haïti. Est-ce que l’on fait vraiment  un film sur ces simples questions? En tout cas j’ai vu vraiment beaucoup  de caricatures. Le film de François n’est pas une caricature et ça c’est  quelque chose qui me touche profondément en tant que citoyen haïtien. Vous  m’avez demandé pourquoi j’ai dit oui à cette adaptation  cinématographique; et bien, il me semblait que cet homme-là n’allait pas  vers la caricature, ce qui était fondamental. Je vais vous raconter une anecdote,  J’ai rencontré une fois un cinéaste français qui voulait adapter un autre de  mes livres «Yanvalou pour Charlie». Pendant notre entretien il m’a  dit cette chose incroyable: «votre livre est universel mais pour le  rendre un peu plus universel j’aimerais bien le placer dans une cité  parisienne.» Je suis donc parti et nous n’avons pas travaillé ensemble! 
Quel regard portez-vous aujourd’hui sur la société haïtienne plus de 10 ans après la révolution?
L.T : 
          Rien n’a changé.  C’est donc bien que ce film existe en dehors de sa dimension artistique. Comme  je vous le disais j’ai participé à ces manifestations et, à l’époque, des  personnes de milieux sociaux très éloignés avaient marché main dans la main  pour une cause. Depuis, on s’est rendu compte que si les bourgeois avait  manifesté aux côtés des étudiants, ce n’était pas pour défendre la démocratie  mais leurs propres intérêts. Il y avait quelque chose chez Aristide qui les  inquiétait. Je crois qu’il y a eu beaucoup de déception après coup et c’est  bien de faire revivre cet élan par le cinéma. 
Les gens oublient vite et la population haïtienne est une population extrêmement jeune. Les étudiants d’aujourd’hui ne savent pas forcément ce que ces manifestations représentaient. C’est donc très important de restituer un peu les choses. Quand à la société haïtienne, elle vit aujourd’hui une occupation molle avec une parodie de démocratie instituée par cette merveilleuse fiction que l’on appelle la communauté internationale.
François, vous avez décidé de travailler avec des acteurs haïtiens professionnels et non professionnels, pourquoi?
F.M: 
          J’ai travaillé  avec de jeunes acteurs qui sont souvent dans des troupes de théâtre amateur. À  Haïti il n’y a pas vraiment d’institutions suffisantes ou de productions  cinématographiques qui permettent à ces gens d’en vivre professionnellement. 
L.T: 
          En décidant de  faire tourner des acteurs haïtiens, François a prit un gros risque.  Du  point de vue de ma citoyenneté, je l’en remercie, mais je me disais tout de  même qu’il était un peu fou de partir dans cette aventure avec des gens qui ne  s’y connaissaient pas trop. François a montré beaucoup de courage. 
Lyonel, vous œuvrez beaucoup pour la culture à Haïti. Vous avez un centre culturel dans lequel François a répété avec les comédiens?
L.T: 
          Oui c’est vrai,  mais je dirais que cela fait partie de mon existence d’œuvrer pour la culture  de mon pays. François, le petit parisien, on pourrait se demander de quoi il se  mêle! Et bien je vais vous dire, heureusement qu’il s’en est mêlé parce  qu’au-delà du film et de ce produit artistique il y a tous les liens qui se  sont tissés grâce à cette aventure. Il y avait énormément d’échanges, et cela  continue aujourd’hui. Cela a créé de nouvelles connexions qui sont  intéressantes et porteuses d’espoir. 
Ce film est poétique à l’image du roman, quelle est la place de la poésie dans vos travaux?
F.M: 
          Le mot poétique  est aussi galvaudé que le mot universel. Le comte de Lautréamont  disait: «la poésie doit avoir pour but la vérité  pratique». C’est toute l’ambiguïté de la poésie. J’aime l’idée de faire  un travail que l’on appelle «art» et qui permet aux spectateurs ou  aux lecteurs de participer à ce que l’on appelle la grande conversation du  monde. 
L.T: 
          La poésie n’est  pas dans les œuvres, elle est dans le monde, elle est dans la vie. Il y a une  dimension poétique qui échappe de plus en plus à certaines sociétés mais aussi  à certains qui se prétendent artistes. Lorsque l’on me dit qu’il y a quelque  chose de poétique dans tel ou tel roman, je réponds que j’écris avec mes yeux  et mes oreilles. Je restitue ce que je perçois et dans ce que je perçois, il y  a aussi la violence du monde, l’injustice et le triomphe d’un système social  qui ne propose pas le bonheur pour l’ensemble des habitants de la planète.  «Bicentenaire» parle d’un garçon qui se lève et qui marche  calmement vers la mort tout en sachant que dans sa marche il y a quelque chose  de positif. Ce ne sont pas les poètes ou les créateurs qui inventent la poésie,  ils parviennent juste à en capter un petit bout. 
On ressent dans vos personnages une soif de liberté, êtes-vous libre dans votre création?
F.M: 
          Lionel est libre,  C’est un esprit indépendant, et c’est vrai que les écrivains ont le temps de  créer. Cela dit, ils peuvent être pressés par leurs éditeurs mais ils ont quand  même du temps. Mais nous pauvres artisans qui prétendront faire du  cinéma,(Rires), sommes pressés par le temps. Créer un langage avec une  telle complexité de paramètres me donne la liberté de tenter cette aventure  mais je ne me sens pas vraiment libre pour autant. Il est vrai que dans  certains cas, certains cinéastes de génie arrivent à imposer leur liberté.  Certains arrivent également à créer des conditions leur permettant d’être  libres. Il y a de jeunes cinéastes qui décident de tourner avec des téléphones  portables sans beaucoup de moyens, c’est une autre démarche. Mais, quant à moi,  je me sentirais libre si… (rires) 
L .T: 
          Liberté n’est pas  un mot que j’utilise beaucoup, c’est compliqué la liberté mais il y a une  condition à la liberté c’est l’égalité. C’est vrai ce que dit François, je suis  plus libre que lui mais c’est parce que j’ai plus de pouvoir que lui sur ce que  je fais. Il y a une liberté dans l’écriture et dans les conditions de mise en  circulation de l’œuvre littéraire. Ce ne sont pas les mêmes enjeux financiers.  Moi je peux   écrire un livre et le publier à compte d’auteur et être  heureux parce que François et quelques amis l’ont lu. François ne peut pas  faire un film tout seul, je pense que c’est abominable (Rires) c’est une  injustice ! 
Bio : FRANÇOIS MARTHOURET
Réalisation: 
          2011 - LE GRAND  GEORGE Prix du Syndicat de la Critique : Meilleur fiction pour la  télévision 
          2010 - COMMENT  VA LA DOULEUR 
        2000 - MÉMOIRE  EN FUITE
Mise  en Scène au théâtre: 
          2003 - PÈRE de  August STRINDBERG 
          1996 - GERTRUD  de Hjalmar SODERBERG 
          1992 - LE LIVRE  DES FUITES de Jean-Marie le CLEZIO 
          1985 - HAMLET de  William SHAKESPEARE 
          1983 - DES JOURS  ET DES NUITS de PINTER 
        1980 - LA  TEMPÊTE de William SHAKESPEARE
Acteur  cinéma: 
        Il a tourné sous  la direction de Adbellatif Kechiche, Jean Becker, Guy Deslauriers, Karin Albou,  François Ozon, Francis Reusser, Mario Camus (Espagne), Michel Deville,  Véronique Aubouy, Alain Bonnot, Francesca Comencini (Italie), Alain Tanner,  René Allio, Costas Gavras...        mais aussi au théatre et à la télévision.


