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Vis-à-vis suivi de Le poème de Grenoble
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Le poète haïtien Jean-Durosier Desrivières signe aux éditions Le teneur un magnifique recueil de poésies, préfacé par Roger Toumson et illustré par l’artiste-peintre Bernard Thomas-Roudeix.
Le nouveau livre de Jean-Durosier Desrivières est un recueil de compositions poétiques se présentant telle une corne d’abondance, d’une époustouflante richesse métrique et rythmique, totalement exigeant, captivant et convaincant. Vis-à-vis de mes envers, divisé en quatre grandes parties, traduit les faces multiples du poète et de son art qui entre en dialogue avec les dessins hautement expressifs et significatifs de Bernard Thomas-Roudeix. Le poème de Grenoble n’est qu’une trace des fraîcheurs de l’errance urbaine du poète haïtien dans cette ville qui s’ouvre et s’offre à lui dans un contexte post-séisme. L’écrivain et universitaire, Roger Toumson, pose ainsi son cachet sur l’ouvrage, dans une préface éclairante: «Constamment sur le qui-vive, poète de l’urgence, Jean-Durosier Desrivières […] s’est d’emblée distingué sur la scène des nouvelles semences littéraires par son audace : pensée ardente, éloquence batailleuse.»
Dans Vis-à-vis de mes envers, après «Dissertation», long poème en prose, d’un grand souffle, varié par quelques vers, et «L’an merde 2010», ensemble de poèmes écrits tout de suite après le séisme du 12 janvier 2010, en vue d’exorciser les démons de l’aide et de l’attente durable, le lecteur découvre la sensualité de «Scriptease» et perçoit une véritable empathie à travers les «Rites d’exception », poèmes exprimant chacun un hommage précis à diverses figures qui ont hanté l’imaginaire intime du créateur: Henri Guédon, Paco Charlery, Marius Gottin, Jean Ferrat… Le poème « Aimé Césaire, papa » dépasse brillamment les conventions de l’hommage et «Cinquante-deux lampes cassées», évoquant la mémoire des martiniquais victimes du crash du 16 août 2005, franchit avec éclat et émotions les obstacles du poème commémoratif…
Extrait :
feuille légère et constante intrigante aussi dans son dialogue d’incandescence avec l’ombre des pierres et les bris et débris de l’histoire telle est la mémoire tenace et flottante telle est la source de la solitude irriguant le jour et la nuit du poète avec mots fêlés au gré de l’eau à l’affût du feu et des fleurs affligées le cœur vagabond sans asile ! |
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Paternité de Bernard Thomas-Roudeix. |