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Parler, Malparler, Déparler... en Parler

Par Geneviève Francius

Parler, c’est entrer dans l’univers du langage, langage articulé dont la fonction fondamentale et originelle est de communiquer. Cette fonction communicative suppose l’acquisition d’un code qui s’effectue selon un processus bien défini. La maîtrise ou non de ce processus amène à distinguer le bien-parler ou parler bien, du malparler ou parler mal. Toute déviance, qu’elle soit d’origine pathologique ou littéraire, peut amener à déparler.

La problématique de la parole en Guadeloupe se contente-elle de ces définitions? On verra qu’elle est aussi autre chose.

Cet écrit essaiera donc d’en parler.

Le pari consistera à montrer comment la parole quitte son champ sémantique pour devenir un médium. Ce sont plus précisément les termes malparler,  en créole: malpalé, et déparler: dépalé  qui seront considérés dans leur relation à la société guadeloupéenne et l’incidence de cette prise de conscience sur la dite société. L’essentiel de ce texte sera d’essayer de comprendre la manière dont une pensée populaire repère, puis interprète, certains types de discours, certains types de comportements.

Que veut donc dire parler?

Ce que parler veut dire! C’est le titre d’un livre écrit par le sociologue français Pierre Bourdieu1, un livre dit-on, de philosophie politique où on y trouve posées les questions du pouvoir, de l’autorité, de la domination au travers du parler… En effet, dans une interview donnée au journal Libération, Bourdieu déclare que «Le discours quel qu’il soit, est le produit de la rencontre entre un habituslinguistique, c’est-à-dire une compétence inséparablement technique et sociale (à la fois la capacité de parler et la capacité de parler d’une certaine manière, socialement marquée) et d’un marché, c’est-à-dire le système de «règles» de formation des prix qui vont contribuer à orienter par avance la production linguistique». Et il ajoute que «cela vaut pour le bavardage avec des amis, pour le discours soutenu des occasions officielles», etc.

Si mon propos ne s’inscrit pas dans la même dynamique que celle de Pierre Bourdieu, cette phrase néanmoins, «ce que parler veut dire», affirme d’une certaine manière ce que j’ai choisi de dire sur le «parler» en Guadeloupe.

Montaigne disait: «La parole est moitié à celui qui parle et moitié à celui qui l’écoute»2. Comment mieux dire le lien essentiel entre la parole et les sujets qui se parlent? Ainsi, parler de la parole sans que soient réunies les conditions de la parole est une gageure. En effet, et c’est mon point de vue, pour qu’il y ait parole, il faut qu’il y ait rencontre effective de sujets qui se parlent et non un sujet qui parle en sens unique. Pour qu’il y ait parole, il faut non seulement une écoute, il faut une rencontre, une rencontre entre celui qui parle et celui à qui l’on parle. Et le signe de cette rencontre est que celui à qui l’on parle entre en communication avec celui qui parle et puisse lui répondre. Or à l’instant présent, c’est moi qui ai la parole, on ne peut me répondre, et il passera du temps avant que l’on ne puisse m’interpeller sur ce que je vais dire. Y a-t-il alors vraiment parole?

Serais-je déjà en train de déparler…?

Pourquoi parle-t-on?

À l’origine, dit-on, on parle pour échapper à la solitude. Jacques Lacan écrivait: «Une parole ne devient parole que dans la mesure exacte où quelqu’un y croit»3.  On verra que, ce que l’individu exprime dans la parole est fonction du moment, fonction de ce qu’est cette personne à un instant donné et fonction de la personne à qui ce discours est adressé. Autrement dit, tout est fonction de la culture dans laquelle baignent les individus, qu’il s’agisse de malparler  ou de déparler.

Prenons le mot  malparler. Quand on le trouve dans le dictionnaire, il est défini comme un verbe transitif, indirect. Il signifie: Médire; Parler grossièrement. Il a comme synonyme: causer, faire des comptes, tirer défaut. Dans le dictionnaire créole/français de Poullet, Telchid & Montbrand4, on trouve le mot «malpalé» qui est traduit par médire, et «malpalan» par médisant.

Malparler  veut donc dire médire en français. Pour le Larousse, «c’est tenir sur quelqu’un des propos malveillants, révéler ses défauts avec l’intention de nuire». La première définition du dictionnaire Robert serait celle qui colle le plus à la réalité guadeloupéenne et celle qui viendrait en premier en tête à chacun de nous. «C’est dire du mal de quelqu’un, le mal qu’on sait ou qu’on croit savoir sur son compte», ce qui implique des propos malveillants que l’on suppose fondés. On trouverait ainsi comme synonymes à malparler: déblatérer, décrier, dénigrer, détracter, cancaner, clabauder, jaser, ou des expressions comme casser du sucre sur le dos de, dire des méchancetés, dire pis que pendre, etc.

Les malparlants alors seraient les médisants, les mauvaises langues, les langues d’aspic, de serpent, de vipère… Ceux qui font des cancans, des commérages et portent des ragots. On pourrait dire en créole, «ki ka poté pawol monté é désann5»

Dans la dynamique guadeloupéenne, cette parole qui monte et qui descend n’emprunte pas les voies et les fonctions de la parole. J’ai fait remarquer en préambule que pour qu’il y ait parole, il faut non seulement une écoute mais aussi une rencontre entre celui qui parle et celui à qui il parle. Or dans la «malpalans6» on ne parle pas à quelqu’un mais on parle de quelqu’un à une ou d’autres personnes en dehors de la présence de ce quelqu’un. «Yo ka palé dèyè do a moun la»7. On assiste alors à une dérive de la fonction de la parole.

Aurore Monod-Becquelin8 écrit: «la parole est la réalisation phonique d’une langue articulée, mais elle en est plus que l’effectuation, car elle implique une proximité réelle ou fictive entre des protagonistes… La relation entre le mot parlé et la chose désignée est un objet culturel…». Elle dit aussi que «dans le Nord-Ouest amazonien, la parole sert de marqueur de l’identité de soi-même et des autres».

Dès lors, on peut se poser la question de la fonction du malpalé dans la société guadeloupéenne?

Est-ce un élément qui participe de la culture? Est-ce un élément structurel ou fonctionnel?

Si le malpalé participe de la structure de la société, il faut se poser la question de savoir si la société guadeloupéenne peut se passer du «makrélaj» et du «makotaj»9.

On peut penser que pendant la période servile, le makrélaj était une nécessité. Il fallait être informé de tout. Si certaines informations pouvaient sauver des vies, il ne fallait pas se priver de les rapporter; Le makrélaj permettait «le racontage» pris dans le sens de délation ou de dénonciation…

Le malpalé a une fonction de dénigrement. Il met en question le statut social. On malparle  pour rabaisser quelqu’un. Ça tient également du ragot, du commérage, de la rumeur, du «radio bois patate10» et aussi de la langue sale  des gens qui n’ont rien à faire. Ceux qui n’ont d’autres occupations que de se mêler des affaires des autres. Il n’y a qu’à suivre les feuilletons de Man Magritte et les Armise  dans les publicités diffusées sur les médias. Et comme «gèl a fanm pa ni dimanch»11,  la malpalans  va bon train. Ça ne veut pas dire que les hommes n’y vont pas aussi. On dit d’eux que ce sont des «makanda12», des «lèlè»13, quand ils sont ensemble ce sont aussi des malpalan. S’ils sont plusieurs dans un groupe à discuter, il suffit qu’un d’entre eux s’en aille pour que les autres se mettent à malparler de lui. Un autre s’en va, et ainsi de suite… Il paraît que les hommes parlent entre eux sans que les femmes sachent ce qu’ils se disent, tandis que les femmes parlent entre elles mais racontent aux hommes ce qu’elles se disent.

Qui ne connaît l’expression: «Lestonmak an mwen pa on frijidè14»? Ce qui veut dire que lorsqu’on vous a dit du mal de quelqu’un, vous le répétez. Ou encore: «lè an té piti an pa poté ti jilé15». C’est ainsi qu’en Martinique on vous dira: «an pa ni lajen mwen seré, sé pa pawol mwen kay séré16». Donc il faut se méfier! Tout ce que l’on dira sera répété.

Malpalé fait intervenir la notion de compétition sociale et de lutte. Ne serait-ce pas la traduction anthropologique de malaises dans le vécu des différenciations sociales, des mobilités dans une société de plus en plus marquée par la consommation et le paraître? On peut imaginer que les cas de réussite de certains doivent exciter des sentiments de jalousie et méchanceté chez d’autres, qui les entraîneraient à «malpalé» ces derniers.

Malpalé fait intervenir la notion de proximité, de voisinage. Ne serait-ce pas aussi une forme de régulation par le contrôle social, une sorte de coercition non physique? Car entre la répression familiale de type éducatif et la répression de type institutionnel (police, tribunaux, lois du travail), la jalousie et la méchanceté fonctionnent dans le cadre d'un espace de répression intermédiaire, l'espace de la socialité.

La malpalans se développe mieux dans des cadres restreints, car un minimum de proximité est nécessaire à son fonctionnement et à son opérationnalité. Pendant longtemps, on a vu à la télévision la publicité de tel magasin, avec un homme en train de makrélé derrière ses rideaux le camion qui décharge les meubles chez le voisin. Entre aller acheter les mêmes meubles, aller malpalé son voisin ou lui faire le mal, toutes les options sont possibles.

La malpalans, dans la mesure où elle fait appel à la jalousie et à la  méchanceté, emprunte aussi, me semble-t-il, à la rumeur son mode de diffusion et sa dynamique d'oralité.

Les malpalan, donc diseurs de mal, fonctionnent avec la renommée. On est dans le contrôle social, dans la méchanceté et la jalousie, donc pas loin de la sorcellerie. «Si i ka malpalé mwen, sé kè i pa anmé mwen17» donc «i pé fè mwen sosié18». Et même s’il y en a qui répondent à la malpalans, par «do an mwen sé fèy a madè»19,  la première réaction tout de même consiste à se prémunir contre un mal expédié.

C’est ainsi qu’en Guadeloupe, tout le monde est sur ses gardes. Si vous avez les oreilles qui bourdonnent, c’est que quelqu’un est en train de vous malpaler. Il suffit de mordre un coin du vêtement que vous portez et cette personne se mordra la langue. On peut voir en cela un geste symbolique, magique, pour renvoyer le mal d’où il vient.

Il n’y a pas qu’en Guadeloupe que ces pratiques sont observées. En Europe et aux Etats-Unis, se mordre la langue en mangeant signifie que vous venez de prononcer un mensonge ou qu’on vous malparle. Pour savoir de qui il s’agit, il faut réciter l’alphabet jusqu’à ce que la douleur cesse et la lettre à laquelle on était arrivé est l’initiale du malpalan. Chez les Anglo-Saxons, le fait d’avoir la langue irritée, ou de souffrir d’un bouton sur cet organe, prouve également qu’on fait l’objet de malpalans. Il n’y a que chez les Indiens que l’on considère que se mordre la langue est de bon augure, dans ce cas là, ils s’attendent à recevoir des douceurs ou des nouvelles agréables.

De manière générale, on prétend que le lacet de la chaussure gauche qui se défait spontanément indique que quelqu’un est entrain de vous malparler.

Ce n’est pas sans raison que les malpalan sont appelés «personnes à langue sale». Dans le livre des superstitions20, la langue est considérée d’un point de vue symbolique comme une flamme dont elle possède la forme et la mobilité, la langue peut, comme le feu et en tant qu’organe de la parole, détruire ou purifier. Dans le cas de la malpalans, elle a pour fonction de détruire la renommée.

Venons-en maintenant au déparler

Le mot existe en français mais le dictionnaire Robert n’en fait pas mention. Il est défini par le dictionnaire Larousse comme : «parler d’une façon qui ne convient pas». Ailleurs, c’est «dire des choses qui ne font pas de sens; raconter n'importe quoi; dire des bêtises ou des méchancetés».

En Guadeloupe, le terme peut être utilisé pour qualifier le discours du délirant (quelqu'un pris d'une forte fièvre), du fou, ou simplement du bavard: «telman i ka palé, i ka dépalé21».

Le dictionnaire des expressions créoles22 définit le terme dans une dimension psychologique. Déparler, c’est «se contredire, c’est aussi raconter avant de mourir les atrocités qu’on a faites. «Moun a men sal ka dépalé avan yo mò23».

Aux Antilles, déparler est souvent considéré comme un délire verbal. Selon Dominique Chancé24, toute l’œuvre romanesque d’Edouard Glissant traite du délire verbal, avec en premier lieu, La Case du Commandeur et Le Discours antillais. Il traite aussi du «délire verbal coutumier» dans La Lézarde et Le Quatrième siècle. Jusqu’à Malemort qui entreprend l’autopsie d’une société «zombifiée» et totalement sous l’emprise du délire verbal. Tous les personnages de Glissant déparlent parce qu’ils sont à la recherche d’une communauté en quête de son  «discours», et Dominique Chancé pense que le «Tout monde» est un «déparler» ou que le «déparler» est un «tout monde» parce que, dit-elle: «Le «tout monde», en effet, n’est pas une réalité du monde, un mode du monde, mais une forme du «discours», d’abord «antillais», partagé par  de larges communautés humaines… Le tout monde est une relation, une vision, non un état du monde. Il est le discours antillais avant d’être discours universalisable, il prolonge les interrogations d’Edouard Glissant sur le «discours», le «délire verbal», et le «déparler». Si le monde est un parler, le «tout monde» en est le «déparler».

Elle ajoute que les «théories de l’errance» ont toujours également «traité du déparler». Par exemple, chez Joël des Rosiers comme chez Edouard Glissant, les «groupes d’hommes en larmes» qui errent, «entre l’origine et le monde», en ces limbes qu’ils tentent de nommer, ont recours à une «parole d’eau salée», à une parole tellement singulière qu’elle serait «étrangère à la langue» et donc radicalement inouïe.

Chez Edouard Glissant «délire verbal» et «déparler» ne sont pas confondus. Le délire verbal serait le signe manifeste d’une non histoire, il ressemble à un discours raisonnable. Alors que déparler est la déconstruction du discours idéologique et de la narration traditionnelle qui constituent un déni des histoires qui ont déterminé l’expérience antillaise. Selon Dominique Chancé, Le Quatrième siècle s’achève sur le deuil du quimboiseur (Papa Longoué), mort «sans descendance», sur un délitement de la parole et une réflexion inquiète à propos d’un pays «arraché à lui-même». Se forge alors une nouvelle voix narrative. Le discours de Mathieu se mêle peu à peu à celui des «déparleurs» de la Croix–Mission: «Moi qui vous parle ainsi sans parler déjà, je comprends la parole que vous me criez tout bas pendant que vous allumez avec des mots ce plein de silence». Elle poursuit en affirmant que chez Edouard Glissant, «le déparler dépasse la déploration, mêlant la poésie et le vulgaire, les images et les exhortations orales, dans un rythme vif, allègre, où des formules ne manquent pas d’apparaître, bien ciselées, rimées… le déparler est la multiplication de tous les discours, l’hybridation de tous les langages…».

La poésie aussi est un déparler qui obéit à d’autres lois. Tout est permis en poésie. On ne s’étonne pas du déparler des poètes. Il est de règle: «sé palé pou palé»25. Certaines ambiguïtés de la langue le rappellent: «Cours après moi que je t’attrape! Jean est guéri de sa maladie incurable…  J’ai souffert mille morts… Je ne suis pas superstitieux, ça porte malheur...» Ou encore quelques mots-valises, à la Raymond Queneau: «écrivaniteux qui goncourent à n’importe quel prix, l’odieux-visuel, les États-Munis, le Fier-Monde, un péquenaucrate appuyé sur son dossier, ça psycause, des incohérences de presse...»

Dans le déparler, on se trouve dans la sémiologie, dans le discours, et pour parler comme dit Michel Foulcault26, dans l’ordre du discours. Ce discours qui met en scène toutes les nuances de la vie dans la société antillaise qui débordent le langage.

Le fou déparle, dit-on. Il aurait tendance à parler en écholalie. Il raconterait parait-il toutes les méchancetés qu’il aurait faites, toutes les mauvaises paroles qu’il aurait pu prononcer. Il en est de même des saoulards. Ils raconteraient ce qui s’est passé en cachette. On dit qu’il y en a qui font semblant d’être saouls pour dire des choses qu’ils n’auraient pas osé dire à jeun.

Faudrait-il passer sous silence cette «déparlance», dit-on, empruntée par certaines personnes lors de moments intimes. Chacun usera de sagacité pour imaginer ou se remémorer tout ce qui peut se dire en pareils moments, que l’on n’ose pas dire ailleurs.

Cette notion du déparler abordée en Guadeloupe conduit au domaine du magico-religieux. C’est ainsi qu’il m’a été rapporté que pour faire déparler quelqu’un dans son sommeil, on met une composition d’herbes magiques dans son oreiller. On peut mettre aussi un côté de chaussure de la personne que l’on veut faire déparler sous le lit où elle dort, et elle déparlera à coup sûr. De la même manière qu’un cadenas posé dans la gueule d’un crapaud, que l’on dépose dans un quatre chemins après avoir fait des incantations sur ce dernier, peut faire déparler les gens au tribunal. Il y en a, dit-on, qui ont l’outrecuidance de faire entrer ces crapauds muselés jusque dans l’enceinte du tribunal.

Les exemples de comportements magico-religieux ayant trait au déparler ne manquent pas. Comme le malpalé, le dépalé est un élément qui participe de la culture de la société guadeloupéenne. Il a aussi sa fonction propre.

En Guadeloupe, les malpalan diraient: «pawol a neg pa jan ni fen27». Mais puisqu’«en toute chose il faut considérer la fin28». Voici venu le moment de la conclusion.

Je dirai donc pour conclure que ces deux notions malparler et déparler participent du lien social, elles font intervenir des notions de jalousie et de méchanceté qui sont, pour parler comme Christiane Bougerol, «le mobile qui rend compte de la quasi-totalité des conflits qui s’expriment sur le registre de la sorcellerie.»29. Ceci menant à penser que le Guadeloupéen a une réaction comportementale mise en forme par sa culture. Il semble évident qu’il existe deux systèmes de représentation du monde chez certains individus. Un système de représentation qui relève d'une logique occidentale et un système de représentation spécifiquement guadeloupéen qui apparaîtrait en des périodes spécifiques. 

C’est ce que j’ai essayé de montrer à en parler, parce que «pawol an bouch pa chaj30».

Geneviève Francius
Docteur en anthropologie
Guadeloupe, juin 2009

Notes

  1. BOURDIEU P., Ce que parler veut dire. L'économie des échanges linguistiques, Paris, Fayard, 1982.
     
  2. MONTAIGNE M.E., de., De l’expérience. Essais, Livre III, XIII.
     
  3. LACAN J., Ecrits, Paris, Seuil, 1966.
     
  4. POULLET, TELCHID, MONTBRAND, Dictionnaire des expressions du créole guadeloupéen, Hatier Antilles, 1984.
     
  5. Traduit mot à mot : «des paroles qui montent et qui descendent».
     
  6. Malpalans : mot inventé par moi pour désigner le fait de malparler des gens.
     
  7. «On parle dans le dos de la personne».
     
  8. MONOD-BECQUELIN A., «Parole», in Bonte P & Izard M. Dictionnaire de l’ethnologie et de l’anthropologie, PUF Paris 1991.
     
  9. Makélaj et makotaj, c’est s’occuper des affaires des autres.
     
  10. Expression créole qui signifie que les choses se savent de bouche à oreille.
     
  11. «Bouche de femme n'a pas de dimanche». Autrement dit, «les femmes parlent sans répit».
     
  12. Homme médisant, calomniateur un peu efféminé (Dictionnaire des expressions du créole guadeloupéen. Poullet, Telchid, Montbrand).
     
  13. Lèlè se dit d’un homme cancanier, mauvaise langue, médisant (Dictionnaire des expressions du créole guadeloupéen. Poullet, Telchid, Montbrand).
     
  14. Mot à mot: «mon estomac n’est pas un réfrigérateur» (il ne peut rien conserver).
     
  15. «Quand j’étais petit je n’ai pas porté de petit gilet».
     
  16. «Je n’ai pas d’argent à cacher, ce ne sont pas des paroles que je vais cacher».
     
  17. «S’il médit de moi,  c’est qu’il ne m’aime pas».
     
  18. «Il peut me faire de la sorcellerie».
     
  19. «Mon dos est aussi large qu’une feuille de madère».
     
  20. MOZZANI E.., Le livre des superstitions. Mythes, croyances et légendes. Paris, Robert Laffont, 1995.
     
  21. «A force de parler, il dit n’importe quoi».
     
  22. POULLET, TELCHID, MONTBRAND, Dictionnaire des expressions du créole guadeloupéen. Hatier Antilles, 1984.
     
  23. «Les gens qui ont les mains sales (qui font de la sorcellerie) déparlent avant de mourir».
     
  24. CHANCE D. Edouard Glissant; Un traité du déparler, Karthala, Paris 2002.
     
  25. «Parler pour parler» (jeux de paroles).
     
  26. FOUCAULT M., L'ordre du discours, Paris, Gallimard, 1971.
     
  27. «Les nègres n’arrêtent pas de parler».
     .
  28. LA FONTAINE,  «Le renard et le bouc».
     
  29. BOUGEROL C., Une ethnographie des conflits aux Antilles. Jalousie, commérages, sorcellerie. Paris, Puf, 1997.
     
  30. Traduit mot à mot: «Les paroles dans la bouche ne sont pas une charge». Elles ne pèsent pas. On peut donc dire ce que l’on veut.

boule

 Viré monté