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Français-Créole/Créole-Français
De la traduction

Jean-Pierre Arsaye

L'Harmattan, ISBN : 2-7475-6939-X

De la traduction
Peinture de Victor Anicet, 1976, Sans titre.

Dans le monde antillo-guyanais marqué par la diglossie créole-français (qui crée une différence de statut entre ces deux langues), la pratique de la traduction ainsi que son éthique échappent en bien des points aux conceptions classiques de cette activité propre à toutes les époques de la civilisation occidentale et dont le rôle est, selon Antoine Berman, "tendanciellement constitutif de toute littérature, de toute philosophie et de toute science humaine."

Sur le plan purement littéraire, convient-il de traduire une langue hautement littérarisée (le français) en une langue qui ne l'est pas encore ou qui n'est qu'en passe de l'être (le créole) ?

Dans l'affirmative, comment effectuer cette opération aux multiples écueils, c'est-à-dire selon quelle conception et quels procédés?

Riche des "leçons" de l'Europe en la matière (la traduction ayant joué un rôle capital dans le développement des langues et des cultures européennes) et aussi des apports de la traductologie moderne, le présent ouvrage, œuvre de praticien, se subdivise en trois parties: la première (Livre I) tente de dégager une éthique de la traduction en situation diglossique, la seconde (Livre II) aborde les problèmes de stylistique linguistique et la troisième (Livre III), ceux de stylistique littéraire.

À la fois novateur et ambitieux, il s'adresse à toute personne qu'intéresse la problématique de la traduction et même, plus largement, de l'écriture (au sens où l'entendait un Roland Barthes) en pays créolophone.
 


 
Jean-Pierre Arsaye
Docteur en Langues et Cultures Régionales, Jean-Pierre ARSAYE, membre du GEREC-F (Groupe d'Études et de Recherches en Espace Créalophone et Francophone), enseigne la traduction et la traductologie à l'université des Antilles et de la Guyane. Il est notamment l'auteur de traductions en créole de nouvelles de Guy de Maupassant (An dousin kanpay èk dot istwèkout, L'Harmattan, 2000) et d'un essai d'ethnohistoire (Mémoire d'Au-Béro, Ibis Rouge, 1998).