AYITI

Y-at-il un besoin d’une nouvelle génération de Prêtres, Pasteurs,
Laiques Professionels, Theologiens Haitiens dans cette culture occidentale Judéo- Chrétienne: Une Réflexion
 

En juillet 2003, réfléchissant sur la solidarité entre les protestants et catholiques étant un seul peuple noir, j'ai envoyé une invitation pour la convention nationale de l’Apostolat sur la famille et le mariage à tous les pasteurs protestants dont j’ai trouvés leur nom dans l’annuaire téléphonique jaune.

Personne n'est venue. Je ne les ai pas entendus non plus. Pour bien dire, cette idée m'est parvenue une semaine avant la convention. Le court temps peut-être une excuse. Les présentateurs étaient magnifiques. Dans une estimation de 126 personnes, seulement 6 haïtiens de Boston ont participé dès le commencement à la fin. Les gens ont fait de va et vient pour les services charismatiques, la messe, l'Entertainment. La manque de participation dans la convention a laissé une mauvaise impression sur Boston. Je crois qu'on a conclu les gens de Boston ne sont pas intéressés dans les activités éducatives.

Je dis toujours que dans 30 ans la communauté a donné un seul prêtre. C'est la même chose pour les protestants. Après 30 ans, entre les haïtiens qui sont nés ici et ceux et celles qui ont grandi dans ce pays, on devait avoir un cadre de pasteurs haïtien(nes) préparés aux Etats-Unis surtout que les femmes protestantes peuvent être pasteurs aussi. Je vais dans les services protestants de temps en temps, je crois que j'ai rencontré un seul jeune qui prépare une maîtrise en théologie à Texas, ce qui est nécessaire pour un pasteur ici. Je ne suis pas certaine si le fils d'un pasteur étudie la théologie. J'ai parlé avec plusieurs qui m'ont dit qu'ils sont embarrassés de demander aux pasteurs leur préparation académique. Leur préparation varie. Parfois on pose la main sur la tête, ou entre 4, 6 semaines, ou un certificat de 6 mois, élève libre (audit) dans un cours de “urban ministry.” Ici aux Etats- Unis, pour être pasteur dans les églises “mainstream” bapstiste, methodiste, lutheran, episcopal, catholique, on doit avoir une maitrise en divinité qui est environ 84 crédits. On peut être pasteur dans certaines dénominations protestantes avec une maitrise en théologie qui est 44-48 crédits. Une maitrise en théologie ne vous garantie pas non plus d’être pasteur dans des congrégations traditionnelles, baptiste, méthodiste, adventiste, etc.

Alors qu'est-ce qui ce passe dans le milieu éducatif ou académique chrétien haïtien? Il me semble qu'il n'y a pas de théologiens, de ministres religieux comme rôle modèle dans la communauté. Ni les pasteurs, ni les prêtres n'agissent, ou ne se présentent pas d'une façon dont les jeunes peuvent dire, "J'aimerais être comme ce pasteur ou ce prêtre." Ou bien l'éducation religieuse, les études bibliques ne sont pas adéquates, ou n'encouragent pas les chrétiens d’une préparation académique avancée, d'approfondir leur connaissance sur Dieu qui leur aboutira dans une école théologique, ou bien ces jeunes la n'ont pas eu la chance que j'ai eue de rencontrer des gens dans leur jeunesse comme Père Adrien, Père Smart, père Urfie, les éducateurs Paul et Yves Dejean, Joseph Augustin qui pourraient leur renseigner des livres pour lire, et d'autres gens très formés.

Tous ces prêtres comme Nerestant, msgrs Kebreau et Constant, Sœur Carmel, qui sont venus ici sont des gens très préparées, très instruits, très dynamiques. Dans une des convention, un jeune évêque et un jeune prêtre ont présenté sur les Africains et Haïtiens dans l'histoire de la Christianité et du catholicisme. Ceux sont des gens que ces jeunes chrétiens protestants ou catholiques devaient rencontrer. La christianité a une longue histoire. La Bible n’est pas le seul livre écrit qui donne l’histoire de la christianité.

Dans la convention de l’an 2000 à Miami et dans les diocèses ou les jeunes et l'éducation sont importants, on fait parallèlement une convention pour les jeunes. On a une convention chaque année pour les jeunes catholiques haïtiens. Mais les jeunes Catholiques ici ne participent pas. C'est incroyable dans 30 ans, il n'y a jamais une convention pour les jeunes, ni un rassemblement éducatif avec les laïques catholiques de Boston. Ces prêtres qui travaillent avec les Haïtiens ont bien fait leur devoir de maintenir tout le monde divisé et non-informé en faisant certains contents (feel good). Les gens ne lisent pas des textes sur la religion, sur l'histoire, même les évangiles, ou la bible qui leur permettront de comprendre leur position dans la société étant un peuple noir.

Toutes les institutions aux Etats-unis, école, église, media préparent des leaders pour le monde. Dans l'église, ils viennent sur les formes de missionnaire. Les programmes du diocèse préparent les petits missionnaires. Mais les gens ici attendent pour que les prêtres leur disent, leur offrent de participer, ce qu'ils ne feront pas.

Si ni les prêtres catholiques, ni les pasteurs protestants n'encouragent pas ou bien ne se présentent pas d'une façon stimulante, vibrante pour attirer une génération très dynamique, informée pour enseigner l'Evangile d'une façon culturellement appropriée, quelle génération chrétienne aura-t-on dans ce siècle, dans cette société judéo-chrétienne? Certes, on a besoin des noirs bien versés de la Parole du Christ.

Les laïques ne comprennent pas l'importance d'acheter des livres, des livrets pour enseigner, et ne se préparent pas eux-mêmes, ne participent pas dans les activités éducatives, dans des conférences et attendent l'initiative des prêtres et pasteurs pour leur formation spirituelle et éducative. Ce qui n’arrive presque pas d’après mes expériences étant catholiques actives dans les 30 dernières années à Boston. Ils ne comprennent tous ces attitudes non productifs, non créatifs, anti-éducation ont leur répercussion sur la façon dont les professeurs américains traitent les enfants haïtiens ou noirs pour être général dans les écoles. Un recherche publiée par CCHER (Center for Community Health and Research) révèle que 67% des gens qui ont répondu à un questionnaire pensent que l'église a la plus grande influence, 30% le média, et 3% les éducateurs. Si un secteur tsi influent dans la communauté s'enfoue pas mal de l'éducation, tolère et encourage l’amateurisme, les professeurs américains diront qu'il n'y a pas un environnement instructif dans la communauté en générale, donc les enfants ne peuvent pas apprendre. Comme on voit dans les communautés juives, musulmans et Asiatiques, c'est toute la communauté qui donne l'éducation une priorité- église y inclus.

Ces recherches influencent les policy maker tels que les règlements d'immigration. On ne sait jamais si la manque de participation des haïtiens et des autres minorités contribuent à les déportations drastiques, la fermeture en prison des gens illégaux, des mesures d'immigration qui deviennent de plus en plus sévères. Les Etats Unis est un pays très religieux. L'emblème du dollar est Dieu. "In God we trust." Mais les américains ne passent pas leur vie dans l'église chaque jour. Quel scientiste, quel auteur, professeur d'université, de philanthrope qui donne beaucoup de charité pour les œuvres missionnaires fréquente une église chaque jour? Certes, ils vont a l'église chaque dimanche, en maintes fois pas plus d’une heure de temps et participe une fois par mois dans une réunion.

Pensons donc la répercussion par notre manque de participation dans les réunions scolaires, municipales et dans les élections. Quelle impression cela donnera sur les éducateurs de nos enfants, le gouvernement américain, européen et canadien, et les agents d’immigration. A part des taxes que nous payons, comment se manifeste notre productivité, créativité, productivité dans les pays adoptés? Collectivement qu’allons nous laisser pour la génération à venir?

Chaque personne laissera une voiture, une maison pour leur propre enfant et que diront-on des descendants du peuple Haïtien, ou de la race noire. Est-ce que des belles maisons, des belles voitures ont fait le Japon un pays industriel et un peuple respecté. J’ai lu que l’Afrique noire a produit environ 30,000 PhD.

On a tous les produits naturels, le zinc, le diamant, le carburant. La colonisation a commencé plus après de 300 années que le débarquement des premiers esclaves en Haïti. Je ne nie pas les effets de l’esclavage. Cependant le peuple juif fut opprimé depuis 4,000 mille ans. Les Asiatiques ont connu de préjugé, les Irlandais, Italiens ont eu leur sort. Maintenant c’est le tour des Musulmans. Ces gens ont maintenu leur respect, leur dignité par dessus tout. Et nous les haïtiens? Nous sommes peu qui essayons de maintenir un image respectueux, mais pas beaucoup pour donner un image positif pour toute la race haïtienne, pour ne pas dire la race noir.

Nekita Lamour écrit originellement en juillet 2003 ( révisé mai 2006)
 

 
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