AYITI

Commentaires sur la production literaire haitienne
Nekita Lamour
 

Etant chroniqueur pour deux journaux communautaires en anglais et essayiste dont mes écrits sont publiés dans plusieurs revues éducatives américaines et journaux Haïtiens, je suis au courant depuis longtemps de la contribution haïtienne dans le monde littéraire. Compte tenu que l’Afrique subsaharienne noire est une culture orale, nous les Haïtiens après les noirs musulmans, comme Boukman, fumes parmi les premiers noirs de l’époque postmoderne exposés a l’écriture. Les Africains de l’Ouest du continent ont formellement appris à lire et à écrire pendant la colonisation commencée vers les années l860. Mes conversations avec les membres de l’élite intellectuelle quand j’ai visité le Benin ont aussi confirmé cet hypothèse.

J’ai appris d’un ami nigérien quand les blancs ont ouvert les écoles, les gens envoyaient leurs bonnes, leurs gérants de cour de façon s’il y avait quelque chose de mal dans l’enseignement leurs propres enfants ne seront pas acquis.

C’est un cauchemar pour moi d’ observer aux Etats Unis, surtout dans ma région, l’attitude anti-intellectuelle, la manque de compréhension des œuvres écrits, ou du noir sur blanc en général. La manque d’appréciation des écrivains haïtien(nes) ,l’attitude de certain(es) leaders haïtien(nes) que le peuple écoute, et l’inhabilité de comprendre l’érudit peuvent expliquer la recherche du centre basé a Washington CIS (Center for Immigration Studies)publie en décembre dernier que l’immigrant haïtien est parmi les plus pauvres faute d’éducation.
J’ai lu 3 ans de cela dans le Nouvelliste, quelqu’un a écrit que la différence entre l’écrivain et le lecteur est la meme que la distance entre le ciel et la terre. Mes expériences surtout avec les dirigeant(es) de la communauté qui sont en charge d’encadrer les autres ne me donnent pas l’impression que ces gens sont au courant que les écrivains Haïtiens sont très respectés et recherchés dans le monde littéraire français, même anglais comme Edwige Danticat.

Etant donné que nos jeunes qui fréquentent les institutions haïtiennes surtout les églises ne sont pas exposées a un monde littéraire, quel avenir a la littérature haïtienne surtout dans la diaspora.

Les jeunes universitaires n’ont pas non plus de cours sur la littérature haïtienne dans les universités occidentales. Rares sont les universités aux Etats Unis, au Canada, en Europe qui offrent les cours sur la littérature haïtienne.
Les professeurs des écoles ont leur curriculum à suivre. On peut couvrir quelques auteurs haïtien(nes) dans des cours Carribbean literature, ou parfois African American littérature. Mais nous n’avons pas des centres littéraires communautaires comme les autres cultures musulmans, juives, asiatiques y possèdent pour enseigner leur culture aux jeunes. Donc la jeunesse qui est la future, l’espoir de la continuité n’est pas exposée a la littérature haïtienne ou a des écrivains modèles parmi eux. Ces jeunes ne voient pas les haïtiens(nes) qui écrivent parmi eux/elles. Ils/elles ne rencontrent pas des haïtiennes écrivant dans leur milieu soit dans leurs églises ou rarement dans leur clubs universitaires.

Je ne vois pas l’intérêt non plus chez les dirigeant(es) plus visibles a apprendre, a lire les œuvres ou les écrits haïtiens sur des diverses sujets afin de les transmettre aux jeunes de la diaspora. Donc nous avons une culture haïtienne qui finira par disparaitre dans 2 ou 3 générations si cette attitude anti intellectuelle et le mépris des choses a l’écrit continuent.

Est-ce que la situation politique, économique, infrastructurelle dans les 20 dernières années donne l’espace a la littérature haïtiennes de se développer dans le pays? Est-ce que l’écrivain peut écrire quand il/elle n’a pas ses besoins de première nécessite. Est-ce qu’il y des bibliothèques en Haïti ou des livres dans les écoles?
Dans la diaspora occidentale( Europe, Amérique, EU) une grande majorité d’haïtiens et même les dirigeant ne fréquentent pas les bibliothèques, les musées, ou les activités culturelles. Certes on a “Librairie Mapou a Miami, le centre CIDICHA au Canada. Mais combien de centres culturelles ou des activités littéraires a-t-on dans les radios, les télévisions et les églises de la diaspora.

Apres les bals, l’église est le seul endroit dont fréquente l’haïtien en grand nombres. Etant quelqu’un qui a grandi dans l’église haïtienne de la diaspora, les églises non plus n’enseignent pas la culture haïtienne. Les gens imbus de la culture haïtienne ne participent pas dans les églises. D’après moi l’attitude des dirigeant(es) de l’église n’attirent pas les gens lettrés dans la littérature, en autre mot les gens littérairement cultivés.

Compte tenu de la manque de compréhension des activités littéraires chez la plus part de ceux et celles qui dirigent ou ont l’air de diriger les communautés diasporiques, si ce phénomène continue, je peux projeter après notre première génération d’immigrants n’est plus, nous n’aurons pas une littérature vivante, une littérature recherchée comme a décrit Djems Olivier. Il n’y aura presque pas une progéniture Haïtienne pour continuer à additionner des livres produits par les haïtiens basés sur l’expérience haïtienne. Ces dirigeants qui aujourd’hui n’attachent pas d’importance aux choses écrites ou ne comprennent pas l’écrivain doivent pour un moment se rappeler que dans 30, 40 ans ils/elles seront vieux(elles), ou ne seront plus sur cette terre. Seulement les livres, textes sous n’importe quel genre littéraire pourront contextualiser l’existence de cette génération et de leur leadership.

De plus, je crois si la lecture qui est la base de l’éducation ou de motivation pour apprendre n’a pas sa place dans la communauté haïtienne diasporique de l’occident, malgré toutes les postes prestigieux comme gouverneur général, député professeur d’université, que l’individu haïtien occupe dans les grandes institutions d’Outre Mer, notre image a l’extérieur sera aussi négative comme celle de l’intérieur quand des think tank, des centres comme le CIS mentionné au dessus continueront a écrire nous sommes les immigrants les plus pauvres aux Etats Unis par manque d’éducation.

On accuse l’intelligentsia d’être élitiste. Mais est-ce que l’attitude des haïtien (nes)qui sont plus visibles ne forcent pas l’académie, l’artiste, le penseur, l’écrivain a se retirer de la communauté de la diaspora? - un phénomène désavantageux pour le progrès et l’image de l’Haïtien et finalement des décisions que prendront les policy makers en ce qui concerne les Haïtiens en général.

Alors en plein 21ème siècle, il est l’heure de se débarrasser des attitudes anti intellectuelles, et la manque de compréhension et l’importance de l’écriture et parfois de l’écrivain même.

Merci Mr. Djems Olivier pour votre exposé sur les œuvres littéraires haïtiens. Merci Alter presse et les autres coordinateurs des sites comme infoahadonline , Max Blanchet qui ont fait circuler cet important article.

Nekita


 
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