En cette année du bicentenaire de l'indépendance d'Haïti, première
République des Amériques à garantir une égale liberté à l'ensemble de ses
habitants, quelle que soit la couleur de leur peau, la nation haïtienne
subit l'oppression de son propre gouvernement.
Depuis les élections législatives truquées de mai 2000 et l'élection
présidentielle légitimement contestée du mois de novembre de la même année,
le président Jean-Bertrand Aristide et son parti politique Fanmi Lavalas ne
se maintiennent au pouvoir que par le silence de la communauté
internationale et par le recours aux "chimères", ces groupes
paramilitaires - armés et rémunérés par le clan Aristide - qui terrorisent
et assassinent les citoyens d'Ayiti Tonma. Cette violence de type "duvaliériste" est l'ultime recours d'un régime corrompu face à une
contestation démocratique qui se manifeste de jour en jour plus intensément
dans tout le pays, ainsi que dans la diaspora.
Nous, Citoyens, inquiets de ce climat de violence et de répression
généralisées instauré par le président Jean-Bertrand Aristide et le
gouvernement Fanmi Lavalas, sollicitons instamment du gouvernement de la
République française, par l'intermédiaire de son ministre des Affaires
Étrangères, l'emploi de tous les moyens diplomatiques à sa disposition pour
obtenir du gouvernement de la République d'Haïti le respect des « droits
inaliénables et imprescriptibles » du peuple haïtien « à la vie, à la
liberté et à la poursuite du bonheur »*.
Nous demandons au gouvernement français de porter les revendications du
peuple haïtien devant la communauté internationale afin d'aider à l'
organisation immédiate d'une transition politique capable d'«instaurer un
régime gouvernemental basé sur les libertés fondamentales et le respect des
droits humains, la paix sociale, l'équité économique, la concertation et la
participation de toute la population»*.
L'UNION FAIT LA FORCE !
Paris, le 18 janvier 2004
* - Préambule de la Constitution du 29 mars 1987 de la République d'Haïti.
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