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Guiyàn
Evolution du statut : Grève de la faim en Guyane
Enfant

Enfant du village Hmong de Javouhey, Guyane. Source

Maurice Pindard a cessé lundi 10 novembre la grève de la faim. Son combat pour un Référendum Populaire devrait prendre une autre dimenssion: mobilisation générale, grève.
 
Maurice PINDARD, 9ème vice-président à la Région Guyane et conseiller municipal de Rémire-Montjoly entame une grève de la faim pour réclamer à Jacques CHIRAC l'organisation du referendum en Guyane.
 

M. Maurice PINDARD
9ème vice Président de la Région Guyane
Conseiller municipal de Rémire-Montjoly

Cayenne, le 28/10/2003

A Monsieur le Président de la République française.

Monsieur le Président,

Aujourd'hui 28 octobre 2003, moi, Maurice PINDARD, élu au Conseil Régional de Guyane, 9ème Vice-président et conseiller municipal de la ville de Rémire-Montjoly, je décide de faire un geste fort dans son symbole pour accompagner et appuyer les 5000 signatures obtenues en moins de 10 jours en faveur de la consultation populaire en Guyane.

Vous avez donc maintenant en main, Monsieur le Président, deux éléments qui peuvent vous conduire à prendre une décision en faveur de la Consultation des habitants de la Guyane:

  • 5000 signatures, soit 10% du Corps électoral de Guyane, ce qui est énorme
  • un geste fort de «grève de la faim» d'un élu régional (9ème vice président) et conseiller municipal.

J'attends avec sérénité votre réponse en vous disant que:

  • si il y a des élus de Guyane capables de renier leur vote, leur signature et comploter contre la consultation des électeurs de Guyane,
  • il y a aussi des élus (j'en suis un) qui sont capables d'exiger le respect des principes démocratiques et se référer à la morale et à l'éthique pour que le droit des électeurs au référendum local soit respecté.

Je vous demande donc, Monsieur le Président de la République française de vous élever au dessus des tractations politiciennes d'où qu'elles viennent et de faire droit à la demande légitime, manifeste et légalement constatée des habitants de Guyane.

Recevez, Monsieur le Président, mes salutations guyanaises.

Maurice PINDARD.

 

Lettre du MDES au Président de la République Française à propos des 5000 signatures pour la consultation populaire

Cayenne, le 28/10/2003

Monsieur le Président,

La décision de consultation des électeurs de Martinique et de la Guadeloupe a quasiment été prise. La date du 7 Décembre est avancée.

En Guyane, la situation semblait bloquée, puisque une partie des élus du Conseil Général n'avaient pas validé les délibérations de notre dernier congrès. Cependant, nous avons interrogé la population par voix de pétition et le résultat est éloquent.

En moins de 10 jours plus de 5000 habitants de Guyane soit environ 10% du corps électoral de Guyane réclament leur droit d'expression par référendum local.

Nous avons fait constater par huissier le nombre des signatures. Nous vous faisons parvenir une copie de ce constat.

C'est en se basant sur le respect du droit de nos populations a être consultées sur le projet de leur élus, en tenant compte du fait que c'est à la majorité des élus du congrès qu'ont été adoptées les résolutions et que le conseil régional les a validées, en considérant aussi qu'en matière de référendum, la voix de l'électeur prime celle de l'élu, nous vous demandons instamment d'organiser la consultation populaire en Guyane aussi conformément au calendrier prévu initialement.

Dans l'attente recevez, Monsieur le Président, nos respectueuses salutations.

Le secrétaire Général
M.PINDARD

 
 
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