En temps d’il n’y a pas longtemps, est né à la Martinique un salon du livre intitulé «Écritures métisses – Salon International du Livre de Schœlcher – Martinique». Quelle bonne nouvelle ! Depuis des années nos livres fréquentent des salons du livre partout: Guyane – Guadeloupe - Santo-Domingo,– Portes de Versailles – Rue Oudinot – Sury-le-Comtal - Bretagne – Concarneau – Pluguffan – Ouessant et bien d’autres. Enfin, chez nous, un salon du livre ! Il a eu lieu au Palais des Congrès de Madiana au mois d’octobre 2004, organisé par la ville de Schœlcher.
L’année d’après – 2005- ON nous apprend qu’il n’y aura pas de salon du livre (trop cher) mais à la place des «Rencontres littéraires» avec des auteurs à la Villa Chanteclerc, route de Didier Fort-de-France. Cette fois, c’est une association AMPATP qui organise. Cela se déroule en octobre 2005.
Cette année 2006, nous sommes en juin et voilà qu’un courrier me parvient par Internet: le salon du livre est annulé compte tenu des difficultés financières générées par les rencontres de 2005 et n’ayant pu finaliser le financement pour celui de 2006. Signé, pour le Comité d’organisation, le président de AMPATP. Ça y est, COUIC! yo koupé kou’y!
Je suis infiniment attristée par cette nouvelle. Toutes sortes de salons fleurissent dans notre pays, mais un salon du livre ne peut vivre. Au mois de mai 2006, le directeur des affaires culturelles de Schœlcher m’assurait que le salon était en bonne voie. Sa ki pasé? Je me pose des questions ou plutôt je pose des questions:
Pourquoi ne peut-on pas faire un salon du livre en Martinique ?
Qui peut expliquer ?
Qui doit financer ?
Qui doit organiser ?
Comment organiser ?
Où doit-on le faire ?
Pourquoi coûte-t-il cher ?
Est-il trop luxueux ?
Voit-on trop grand ?
Et puis, et puis … ? Alors ? Qui peut répondre ? Qui répond ? L’enquête est ouverte. Dans l’île sœur, en Guadeloupe le salon du livre existe depuis 1990. Jeannine LAFONTAINE dite Jala Éditions LAFONTAINE |