Ki Nov?
 

Commémoration du cent-cinquantenaire de l'arrivée
des premiers travailleurs indiens en Guadeloupe et en Martinique
2003 en Martinique - 2004 en Guadeloupe

 
 

 L'immigration indienne

 
Des relations de type conflictuel ont inauguré la mise en contact des immigrants indiens et des Noirs/nouveaux libres au lendemain de l'abolition de l'esclavage.

La première partie de cet ouvrage tente de reconstituer les conditions historiques de cette mise en contact. Et puisque, au sein du creuset que constitue l'univers plantationnaire, les groupes et leur évolution doivent être appréhendés comme un Tout, ce sont également les relations des Indiens, des Blancs créoles (initiateurs de la venue de ceux-ci) et des Hommes de couleur qui sont appréhendées dans cet ouvrage.

Il s'agit, en l'occurrence, de mettre en exergue l'état de transition sociale que connaît alors la colonie (récente abolition de l'esclavage) au moment où les Indiens y sont versés et qui fait de ces derniers un corps étranger venu s'ajuster à des structures stables dans leur découpage. Inévitablement, face à des groupes socio-ethniques qui entretiennent alors des relations fort complexes, les nouveaux arrivants se verront transformés en boucs émissaires immédiats des malaises que vit la société postesclavagiste.

Convaincue que l'institution-immigration, inaugurée en 1853, n'a pu qu'aggraver la crise que traverse la colonie, l'auteur a le souci constant de relativiser le rôle néfaste qu'auraient joué les Indiens dans l'échec des revendications des Noirs, ainsi que le veulent les croyances populaires.

La seconde partie de l'ouvrage propose une lecture détaillée de l'histoire des Indo-Martiniquais, par l'approche générale de l'organisation de l'immigration indienne qui la constitue. Y sont passés en revue les conditions de vie faites aux Indiens, la détérioration progressive de celles-ci (malgré une abondante législation destinée à protéger ces immigrants), le non-rapatriement et la propagande anti-immigration effrénée orchestrée par certains membres du Conseil Général colonial.

Autant de paramètres auxquels l'Indien doit d'avoir été appréhendé comme "sujet négatif". En fin d'ouvrage est proposée une analyse comparative de l'évolution des immigrations européenne, africaine et chinoise contemporaines de l'immigration indienne.

Immigration indienne

La photo en couverture représente Suzy Manyri, première enseignante de danse indienne de Martinique, fondatrice de l'association Suryakantamani.

Prix éditeur : 42,00 euros

 

 
 
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