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Le Président provisoire de l’association :
SOLIDARITÉ GABONAISE DE MONTRÉAL
émet une prévision de chaleur humaine
en vue d’un réveillon du nouvel an réservé pour le 31 décembre 2006

Marie Flore DOMOND
 

Kombila

Photo de l’interlocuteur: à droite, Monsieur Jean-Christophe Kombila.

Au seuil de la nouvelle année 2007, les préparatifs pour clôturer l’année qui s’achève vont bon train. Les billets circulent déjà, les invitations sont lancées à grand éclat. La programmation a été planifiée avec soin. La perspective d’une ambiance tropicale s’amorce. Un événement spécial à ne pas manquer, clament les organisateurs. Pour en savoir davantage, qui d’autres que le responsable en chef de l’organisation pour satisfaire notre impénitente curiosité!

Rejoint au téléphone, monsieur Jean-Christophe Kombila a bien voulu fixer l’objectif de cette initiative.

Monsieur Kombila, je vous laisse le soin de vous présenter brièvement pour amorcer l’entrevue.

Je suis ingénieur en génie civil. J’exerce ma profession pour une firme montréalaise. Je suis orienté dans la construction des ponts et des ouvrages d’Arts. Parallèlement, je suis l’actuel président provisoire de l’Association: SOLIDARITÉ GABONAIS DE MONTRÉAL, par surcroît, je suis également le président de l’équipe de soccer nommé: LES PANTHERÈRES DU GABON. J’ai déjà été dans le monde des affaires. Je me retrouve souvent au poste de la présidence.

Est-ce parce que vous aimez contrôler et diriger les autres monsieur Kombila?

Je n’apprécie pas trop le mot «diriger». Je préfère l’idée de réunir les gens.

Entant que président de l’Association organisez-vous le prochain rassemblement comme une activité festive à l’occasion de Noël, ou encore pour maintenir principalement une tradition?

Les deux vont ensemble. Mais nous visons surtout le réveillon du nouvel An. Bien sûr, tout ce fait par le biais de l’organisation qui porte le crédit de cet idéal. Comme je l’ai mentionné plus haut, je suis président provisoire, et nous sommes en pleine réorganisation. Donc le moment est propice pour rapprocher les compatriotes afin de les sensibiliser à l’existence officielle de l’organisme parce qu’avant, les activités se faisaient surtout sous le couvert de l’équipe. Voir le site.

Que retenez-vous des périodes de Noël du Gabon?

Cela fait déjà 10 ans que je me suis établi au Québec, les souvenirs sont de plus en plus éloignés dans ma mémoire. Ce que je retiens, c’est que Noël au Gabon, privilégie beaucoup les enfants. C’est la période des cadeaux pour les jeunes. Par contre, on a pour coutume, le 31 décembre, d’échanger les vœux entre adultes pour accueillir la nouvelle année.

Comment vivez-vous Noël à Montréal?

Vous savez, au-delà de notre culture, il y a celle du pays d’accueil. Il m’arrive de rester chez-moi pour échanger des cadeaux en invitant des amis. L’idée de fêter ensemble est une bonne chose. La plupart des immigrants vivent en solitaire, loin de leurs parents. Alors, pour éviter de se retrouver seul, c’est mieux de développer l’esprit des fêtes et de se réunir même entre amis et connaissances.

Kombila

Que prévoyez-vous en matière de programmation pour la soirée du 31 décembre prochain?

Une belle soirée en définitive! Il y aura de l’animation, un buffet, des prix à gagner, car plusieurs tirages sont prévus au cours de la soirée. Nous envisageons aussi une projection d’un documentaire sur le Gabon après le buffet. Quelques bouteilles de champagne couleront à flot à minuit, juste avant l’ouverture du bal.

Pour terminer monsieur Kombila, si vous aviez un seul souhait à formuler en faveur de l’humanité entière, quel serait-il?

Ouf, l’humanité entière! (Rire) Je souhaiterai certainement LA PAIX ET L’AMOUR. Je veux parler de l’Amour impersonnel, du respect mutuel. Sans Amour, on ne saurait vivre en harmonie.

En bon ingénieur, il a conclu en ces mots: «Si je peux me permettre de figurer l’AMOUR, c’est le ciment qui sert à souder, unifier le monde».

Il ne me reste qu’à vous souhaiter un franc succès pour cette soirée à venir.

Je vous remercie madame Domond.
 

Kombila

Visualisation rapprochée…
La communauté gabonaise a absorbé
la fin de l’année de 2006

en consommant la nouvelle année 2007 jusqu’au petit jour

Kombila

Les jeunes gabonais et amis affichent leur expression de joie.

Malgré leur incontestable dévouement, les organisateurs chargés de  concrétiser le réveillon du nouvel an, d’origine gabonaise, paraissaient visiblement à la merci  d’un public très retardataire, à la limite de l’indiscipline. Tour à tour, plusieurs membres exécutifs se sont confondus  en mille excuses auprès de ceux qui se sont donnés la peine d’être présents à l’heure. Chacun tenait à exprimer leur regret de ne pas pouvoir exécuter à la lettre la planification initiale envisagée pour la soirée.  Toutefois, l’intention de bien faire était palpable. Des hôtesses étaient désignées pour accueillir les gens. Des pamphlets de l’organisation ainsi que le menu gastronomique ont été distribués sur les tables. La salle pour sa part,  était sympathiquement décorée des couleurs emblématiques du Gabon, c’est-à-dire jaune et vert.

En attendant le coup d’envoi de l’ouverture des festivités, la projection de quelques formations musicales, tant traditionnelles que modernes s’est défilée sur grand écran. La danse et la musique africaine ayant toujours été un divertissement exotiquement original, cette longue pause attirait néanmoins l’attention des visiteurs amis.

C’est à minuit pile qu’une explosion s’est produite. Soudain,  l’atmosphère de la salle qui semblait  calme et à moitié remplie s’est surchauffée d’un énorme vacarme. Les présences se sont multipliées comme par enchantement juste avant le compte à rebours, des dix secondes qui ont précédé l’ère de 2007. C’est une salle enthousiaste, un public debout et  leur couple respectif à la main, qui criait BONNE ANNÉE!

Kombila

Une foule sentimentale s’empare de la piste de danse.

Dans la foulée des accolades de compatriotes, des retrouvailles, mon compagnon et moi  étions au bord de nous sentir de trop, lorsque subitement, une charmante hôtesse est venue nous offrir du champagne en nous souhaitant ses meilleurs vœux. Quelques minutes plus tard, le président lui-même a répété le même geste en nous tenant compagnie durant un court instant. J’ai réalisé silencieusement que le Président, monsieur Jean Christophe Kombila ne s’était pas trompé sur la prévision de chaleur humaine!

Plusieurs Prix de valeur ont été mis à la disposition des spectateurs par le biais des billets à un coup modique de $ 2,50 l’unité. Finalement, un jeune enfant de treize ans a mis le grappin sur le premier lot en gagnant une imprimante d’une somme marchande de $ 200. Le comptoir des mets  quant à lui, que composait le menu de la soirée était si vaste, on aurait cru une possession de chemins de Croix. J’émets cependant de sérieuse réserve sur la musique d’animation du début de la soirée sur laquelle je comptait beaucoup et qui ne m’a nullement impressionnée.

Pour la première fois, j’avais assisté à un rassemblement des ressortissants africains où aucun membre diplomatique n’occupait une table d’honneur. La réponse résidait dans le prospectus de l’Association qui stipule clairement que l’organisation est de foi apolitique.

A ce propos, la vice Présidente de l’Association, Reine Kizy Louma, une jeune étudiante de 21 ans, à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), en administration des affaires  déplore à huit clos que malgré des approches insistantes des membres de l’Association, l’organisme n’a reçu aucun support financier et moral de la part de la plus haute instance des autorités gabonaises qui est l’Ambassade du Gabon. Elle tient à souligner  toutefois, l’effort d’une autre instance qui leur a fourni son soutien inconditionnel. Il s’agit de la Direction Générale des Bourses et Stages (DGBS) Le siège social de la dernière instance précitée se situe au Cégep Saint-Jean sur Richelieu. Tous les membres de l’Association s’unissent pour remercier de tout cœur le soutien moral et financier de la Direction  Générale des Bourses et Stages qui encourage leurs activités de façon soutenue.

 Il est facile de comprendre sa déception puisque l’Association vise essentiellement  le  REGROUPEMENT, l’INTÉGRATION, l’ÉPANOUISSEMENT des étudiants et travailleurs, bref de tous les compatriotes du Gabon, d’où son appellation : SOLIDARITÉ GABONAISE.

 En guise de remerciement d’avoir honoré ma présente, je formule le souhait de longévité à l’Association fraîchement existante  en espérant qu’elle utilise ses personnes ressources, étudiants et travailleurs pour bâtir un organe patriotique fort, nettement plus efficace et toujours Solidaire.

Kombila

Pose souvenir des jeunes membres de la communauté gabonaise.