Homme de loi, il naît en 1809 à La Savanne. Sa famille est une des plus vieilles familles françaises établies à Maurice, puisqu’il est établi qu’elle s’installa avant même l’arrivée de La Bourdonnais.

Ses modestes débuts de professeur à la campagne et ses prédispositions pour le droit l’incitèrent à devenir clerc d’avoué avant d’obtenir en 1848, une commission d’avoué à la Cour suprême.

Conseiller municipal en 1860, il fut élu député-maire de la capitale en 1868, poste qu’il occupa en 1870, 1871 et 1872. En 1870, c’est lui qui accueillit le Duc d’Edimbourgh à l’Hôtel de Ville, lors d’un banquet mémorable.

C’est sous son mairat qu’on débattit du fameux projet Bazalgette concernant le drainage des eaux usées de la capitale et qu’on en refusa le contenu.

C’est en tant que maire toujours, qu’il entreprit de faire construire l’abattoir municipal. On institua également des distributions de vivres aux nécessiteux le jour de la Saint Louis.

Après 1870, il eut l’honneur d’être nommé membre intérimaire du Conseil du Gouvernement et y demeura plusieurs années.

C’est à lui qu’incomba la tâche de recevoir à l’Hôtel de Ville le nouveau gouverneur, Sir Arthur Gordon, fraîchement nommé. A un moment ou à un autre, Ducray fut un membre éminent de la plupart des institutions mauriciennes de son époque, Conseil d’Education, Commission des Pauvres, Société d’Emulation Intellectuelle, qu’il présida, Commission générale de Santé, …

Fondamentalement Libre-Penseur, Giblot-Ducray n’avait crainte d’afficher ses opinions et Pope-Hennessy le décrivit comme «le chef zélé des rares anti-chrétiens à Maurice».

Il mourut à Maurice en 1884, selon ses volontés, sans aucune cérémonie d’aucun culte.