Pour Tanella Boni

Jean Claude Castera

Jean Claude Castera - Galerie Nader

Le pays qui se meurt ne tue pas l’avenir
Et sous la jupe de l’exil
La vie continue à aimer les poèmes
Nul ne sait d’où vient l’oiseau de l’espérance
Nulle ne sait où monte la prière
Elle habite un temps souterrain
Dont seule la patience connaît le chemin
L’envers est toujours là
Pour consigner la paix
Et faire rêver les rêves
Les genoux du malheur
N’ont pas de cathédrale
La parole veille sous les feuilles
Attend son heure d’arbre rebelle
Comme un sang qui témoigne
Une sève indomptable
Un jour
Tu entreras dans ta maison
Comme un pays dans son histoire
Et les mots de l’exil
Seront des mots d’oubli

Ernest Pépin

Trois-Rivières (Québec)
Le 1er octobre 2006
 

 
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